La News Letter du Samedi 05 Novembre 2022

COP : Késako ?

La COP27 commence ce dimanche 6 Novembre 2022 en Egypte et durera jusqu’au 18 Novembre

Que veut dire ce mot utilisé comme une évidence de COP, que s’y passe-t-il et à quoi ça sert ?

En attendant, voici le centre des congrès de Sharm Ek Cheik !


Source : AEF - Vue du centre de conférences, où se déroulera la COP 27 du 6 au 18 novembre 2022

  • COP : qu’est ce que cela veut dire ?
  • Un 1er moment phare : Le SOMMET de RIO
  • La première COP
  • 2ème Moment Phare : Le Protocole de Kyoto
  • Les 26 premières COP
  • 3ème moment phare : Les Accords de Paris
  • La COP n° 27

COP : qu’est ce que cela veut dire ?

La conférence des parties (Conference Of the Parties, COP) est un terme générique qui désigne l'organe suprême de certaines conventions internationales.

Une convention internationale (ou Traité) est un accord écrit entre deux ou plusieurs États énonçant leurs devoirs et leurs droits dans un domaine particulier.

https://dictionnaire-droit-humanitaire.org/content/article/2/convention-internationale/


La conférence des parties, à l’image d’une assemblée générale, est l'organe suprême de la convention, c'est-à-dire sa plus haute autorité de prise de décision.

Elle est composée de tous les États membres de la conférence (les États « parties ») et vérifie la bonne application des objectifs des conventions internationales adoptées.

NB : Selon le dictionnaire le Robert, une CONFERENCE désigne un « Discours en public sur une question » mais aussi une « Assemblée de personnes discutant d'un sujet important, officiel, politique… » .

Les COP sont organisées par l’Organisation des Nations unies (ONU).


Dans le langage désormais courant, la COP désigne la « COP pour le Climat » (sa dénomination complète). Cette COP est issue de la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement, appelé aussi SOMMET DE LA TERRE qui s’est tenu à Rio de Janeiro du 3 au 14 juin 1992.

De ce Sommet de la Terre sont issues deux autres COP : la Convention sur la diversité biologique et la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.


Il existe d’autres COP moins médiatisées. Voici la liste de celles concernant l’écologie et l’environnement.

  • 1950- Convention internationale sur la protection des oiseaux
  • 1951 - Convention internationale pour la protection des végétaux
  • 1971 - Convention relative aux zones humides d'importance internationale, particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau
  • 1972 Convention sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets
  • 1973 - Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction
  • 1976 (Conseil de l'Europe) - Convention européenne sur la protection des animaux dans les élevages
  • 1979 (Conseil de l'Europe) - Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe
  • 1982 - Convention des Nations unies sur le droit de la mer
  • 1985 - Convention de Vienne sur la protection de la couche d'ozone
  • 1987 (Conseil de l'Europe) - Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie
  • 1989 - Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination
  • 1992 (RIO) - Convention sur la diversité biologique
  • 1992 (RIO) Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
  • 1994 (RIO) Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification
  • 1998 - Convention d'Aarhus ou Convention sur l'accès à l'information, la participation du public au processus décisionnel et l'accès à la justice en matière d'environnement
  • 1998 - Convention de Rotterdam (produits chimiques ou pesticides dangereux)
  • 2000 (Conseil de l'Europe) - Convention européenne du paysage
  • 2001 - Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants

https://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_internationale

Un 1er moment phare : Le SOMMET de RIO

La Conférence de Rio s’est tenue à Rio de Janeiro, au Brésil, du 3 au 14 juin 1992.

Elle a réuni des dirigeants politiques, diplomates, scientifiques, représentants des médias et des organisations non gouvernementales (ONG) de 179 pays.


La rencontre de Rio de Janeiro a souligné la façon dont les différents facteurs sociaux, économiques et environnementaux sont interdépendants et évoluent ensemble.


La CNUED (Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement ) a proclamé le concept du développement durable comme un objectif atteignable, pour chacun de par le monde, que ce soit au niveau local, national, régional ou international.


Elle a reconnu que l'obtention de ce type d'intégration et d'équilibre des dimensions d'ordre économique, social et environnemental nécessite de nouvelles perceptions de la manière dont :

  • nous produisons
  • nous consommons
  • nous vivons
  • nous travaillons
  • nous nous entendons et
  • nous prenons nos décisions.

De ce sommet sont issues :

  • La déclaration de Rio et ses 27 principes universels précisant la notion de développement durable.
  • Le programme Action 21 (ou Agenda 21) - Son successeur, l'Agenda 2030, a été adopté en 2015 par les 193 pays membres de l'ONU.
  • Pour rappel L’Agenda 2030 est composé des 17 objectifs de développement durable (ODD), ce plan d'actions dessine les contours d'une société idéale, plaçant sur un même pied d'égalité la prospérité économique, le bien-être des populations et la protection des écosystèmes. Les 17 ODD mettent en avant l'ensemble des enjeux du développement durable ainsi que leurs interdépendances. Ils constituent un langage commun à l'international, comme au niveau national ou local. Je vous invite à lire le Post n°03 de ce Blog. https://www.rsepourtous.fr/lesodd
  • La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui affirme la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre => C'est la base des COP
  • Les pays signataires de la CCNUCC (Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques) se réunissent annuellement depuis 1995 lors de ce qu'on appelle la Conférence des Parties (COP). Ces réunions ont pour but de vérifier la bonne application des objectifs de la CCNUCC.
  • La COP est responsable du maintien des efforts internationaux pour faire face aux changements climatiques. Elle passe en revue la mise en œuvre de la convention et examine les engagements des parties à la lumière de l'objectif de la convention, des nouvelles découvertes scientifiques et de l'expérience accumulée dans la mise en œuvre des politiques.
  • 198 Parties ont signé la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
  • La Convention sur la diversité biologique
  • La Déclaration sur les principes sur la gestion des forêts
  • La Commission du développement durable
  • La tenue d’une conférence mondiale sur le développement durable des petits États insulaires en développement
  • Des négociations en vue de l’établissement d’une Convention sur la lutte contre la désertification
  • Un accord sur les stocks chevauchants et les stocks de poissons grands migrateurs.

Le Sommet de RIO a été suivi du Sommet de Johannesburg dans le but de trouver de nouveaux accords sur le développement durable.

Le groupe des dirigeants mondiaux, réunis pour le Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, Brésil, 13 juin 1992. Photo ONU/Michos Tzovaras

La première COP

La première COP s’est tenue à BERLIN du 28 mars au 7 avril 1995.

Elle réunissait les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), signée à RIO de JANEIRO en 1992.

La conférence n'a pas abouti à des mesures concrètes mais les 120 gouvernements présents ont pris acte de la gravité de la situation et de la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre relevant des activités humaines.

Un 2ème moment phare : Le PROTOCOLE de KYOTO

La COP3 est connue sous le nom de Conférence de Kyoto. Elle s'est tenue du 1er au 10 décembre 1997 à Kyoto au Japon.

Les COP, rappelons le (voir encadré vert ci dessus), sont là pour garantir un suivi efficace des dispositions de la CCNUCC au niveau international.


Le protocole de Kyoto constitue la déclaration finale de la conférence. Il est signé le 11 décembre 1997 et entre en vigueur le 16 février 2005.


Ce protocole vise à réduire, entre 2008 et 2012, d'au moins 5 % par rapport au niveau de 1990 les émissions de 6 gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, protixyde d'azote et trois substituts des chlorofluorocarbones. Je vous invite à lire le Post n°02 de ce Blog : https://www.rsepourtous.fr/leffetdeserre


Il comprend des engagements contraignants pour 38 pays industrialisés.

L'Europe devra réduire ses émissions de 8%, les Etats-Unis de 7% et le Japon de 6%.


En revanche, les pays en développement comme le Brésil, la Chine ou l’Inde, sont parties au protocole mais ne sont pas soumis à la réduction d’émissions.


Le succès de ce protocole est mitigé suite aux défections de pays industrialisés (les États-Unis ont signé le protocole mais le Sénat ne l’a pas ratifié, et le Canada s’en est retiré en 2011, par la suite la Russie et le Japon se sont aussi désengagés.

Notons que la Chine, voir le Brésil ou l'Inde ne sont plus aujourd'hui des pays en voie de développement.

Les 26 premières COP

Les 198 signataires (197 États et l’Union européenne) de la CCNUCC se réunissent donc chaque année sous l’égide de l’ONU. Les pays sont représentés par des délégations de négociateurs et des ministres.

Viennent se joindre à eux des représentants d’autres acteurs : jeunesse, ONG, entreprises, syndicats, peuples autochtones, scientifiques et les médias. Ils participent aux réunions ouvertes (sessions plénières et groupes de contact).

Les COP rassemblent environ 30 000 participants.

Ils disposent d’un organe scientifique, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

Les rapports du GIEC sont au cœur des négociations internationales sur le climat.

Le GIEC a été créé en 1988, à la demande du G7 (groupe composé de l'Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, du Japon, de l'Italie et du Royaume-Uni), par deux institutions des Nations unies :

  • Organisation météorologique mondiale (OMM)
  • Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE)

Sa création a été validée par un vote de l'Assemblée générale des Nations-Unies.

Le GIEC n'est pas un organisme de recherche, mais un lieu d'expertise visant à synthétiser des travaux menés dans les laboratoires du monde entier, en fonction d'un problème précis, pour lequel les États, membres de l'ONU, l'ont mandaté.

Les évaluations du GIEC sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques.

« le Giec ne fait pas ses propres projections, il évalue celles publiées par la communauté scientifique » nous explique Valérie Masson-Delmotte.

A Noter : Le premier rapport du GIEC a été présenté en 1990 et confirmait les chiffres qui circulaient déjà : un réchauffement possible à 3° à l'horizon 2050 par rapport à l'ère préindustrielle.

La COP est responsable du maintien des efforts internationaux pour faire face aux changements climatiques. Elle passe en revue la mise en œuvre de la convention et examine les engagements des parties à la lumière de l'objectif de la convention, des nouvelles découvertes scientifiques et de l'expérience accumulée dans la mise en œuvre des politiques dans le domaine des changements climatiques.

Une tâche majeure de la COP est de réviser les communications nationales soumises par les parties. Se fondant sur ces informations, la COP évalue les effets des mesures prises par les parties (les états) et les progrès accomplis pour atteindre l'objectif ultime de la convention.

Les COP ont lieu chaque année depuis 1995 (à l’exception de 2020 pour cause d’épidémie de COVID).

  • 1. COP1 :1995, Berlin (Allemagne)
  • 2. COP2 : 1996, Genève (Suisse)
  • 3. COP3 : 1997, Kyoto (Japon) / Protocole de Kyoto
  • 4. COP4 : 1998, Buenos Aires (Argentine)
  • 5. COP5 : 1999, Bonn (Allemagne)
  • 6. COP6 : 2000, la Haye (Pays-Bas)
  • 7. COP7 : 2001, Marrakech (Maroc)
  • 8. COP8 : 2002, New Delhi (Inde)
  • 9. COP9 : 2003, Milan (Italie)
  • 10. COP10 : 2004, Buenos Aires (Argentine)
  • 11. COP11/CMP1 : 2005, Montréal (Canada)
  • 12. COP12/CMP2 : 2006, Nairobi (Kenya)
  • 13. COP13/CMP3 : 2007, Bali (Indonésie)
  • 14. COP14/CMP4 : 2008, Poznań (Pologne)
  • 15. COP15 /CMP5 : 2009, Copenhague (Danemark)
  • 16. COP16/CMP6 : 2010, Cancún (Mexique)
  • 17. COP17/CMP7 : 2011, Durban (Afrique du Sud)
  • 18. COP18/CMP8 : 2012, Doha (Qatar)
  • 19. COP19/CMP9 : 2013, Varsovie (Pologne)
  • 20. COP20/CMP10 : 2014, Lima (Pérou)
  • 21. COP21/CMP11 : 2015, Paris (France) / Accord de Paris
  • 22. COP22/CMP12/CMA1 : 2016, Marrakech (Maroc)
  • 23. COP23/CMP13 : 2017, Bonn (Allemagne)
  • 24. COP24/CMP14 : 2018, Katowice (Pologne)
  • 25. COP25/CMP15/CMA2 : 2019, Madrid (Espagne)
  • 26. COP26/CMP16/CMA3 : 2021, Glasgow (Royaume-Uni)
  • 27. COP27/CMP17/CMA4 : 2022, Charm el-Cheikh (Égypte)
  • 28. COP28 : 2032,DUBAÏ


CMP : Les «Conférences of the Parties serving as the meeting of the Parties to the Kyoto Protocol » désignent les réunions des Parties au protocole de Kyoto.

Il y en a une par an depuis 2005, date de l’entrée en vigueur du protocole.


CMA : Les « Conférences of the Parties serving as the meeting of the Parties to the Paris Agreement » sont convoquées conjointement aux COP et aux CMP depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris en 2016.


Deux COP sont prépondérantes :

  • La COP3 : 1997, Kyoto (Japon) / Protocole de Kyoto
  • La COP21/CMP11 : 2015, Paris (France) / Accord de Paris

3ème moment phare : la COP21 et les Accords de Paris

La COP 21 a permis la négociation de l’accord de Paris sur le climat, premier traité international de réduction des émissions.

Il repose sur un principe de base : tous les pays s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et fixent leurs propres objectifs en fonction de leurs capacités.

L’Accord de Paris a été adopté lors de la COP21 à Paris, le 12 décembre 2015, et est entré en vigueur le 4 novembre 2016. Il a été ratifié à ce jour par 194 Parties (193 États et l’Union européenne). Cet accord juridiquement contraignant fournit le cadre international d’action contre les changements climatiques. Il se décline en 4 volets.

  • Un accord universel, qui établit des règles et des mécanismes capables de maintenir le réchauffement sous la limite des 2 °C et si possible 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.
  • Les contributions déterminées au niveau national (CDN). En amont de la COP21, chaque pays a dû publier une contribution présentant ses propres efforts de baisse des émissions de gaz à effet de serre. Les Parties doivent ensuite tous les 5 ans rehausser cette ambition.
  • Le volet financier pour soutenir les pays en développement et financer la transition vers des économies bas-carbone et résilientes. L’accord vise à renforcer les capacités d’adaptation au changement climatique et à rendre les flux financiers compatibles avec ces objectifs
  • Le renforcement des engagements des acteurs de la société civile et non étatiques (villes, régions, entreprises, associations…) et des initiatives multipartenariales de l’Agenda de l’action.

L’accord prévoit d’aider les pays en développement à mettre en œuvre leurs engagements.


La COP24 de Katowice (Pologne), en 2018, a permis d’adopter l’essentiel des règles d’application de l’accord de Paris.


L’Accord est critiqué sur quelques points :

> Si l’accord est contraignant, il n’est pas assorti de mécanisme coercitif ou de sanctions.

> Mais le principe de transparence impose régulièrement aux États parties des « contributions déterminées au niveau national » (CDN), et de rendre compte de leurs émissions et des efforts fournis pour atteindre les objectifs communs.

Un bilan collectif est également prévu tous les cinq ans à compter de 2023.

> Une autre critique souligne qu’en raison des compromis nécessaires, le pétrole ou le charbon ne sont pas mentionnés.

Comment se déroule une COP ?

Tous les États signataires de la CCNUCC, 197 en 2018, sont convoqués à la réunion annuelle de la COP. L’organisateur officiel est l’ONU, mais la conférence se tient dans un pays différent chaque année. Depuis 2016, le poste de Secrétaire exécutif de la CCNUCC est occupé par la Mexicaine Patricia Espinosa.

Outre la réunion des chefs d’États et de gouvernements, la COP comprend 2 organes subsidiaires :

  • l’Organe subsidiaire d’avis scientifique et technique (OSAST) qui fournit l’appui scientifique, en lien avec le GIEC,
  • l’Organe subsidiaire de mise en œuvre (OSMO) qui vérifie la mise en œuvre effective des objectifs de la convention par les États.

La COP dure en général deux semaines, parfois prolongée d’un ou plusieurs jours. Beaucoup de négociations se jouent à la fin de la COP, au terme de longues nuits de débats entre les différentes parties.

Les journées sont rythmées par les différentes sessions de négociations. Des réunions sont aussi organisées avec la société civile et les négociateurs peuvent prendre part à des conférences thématiques en marge de la COP destinées à apporter un éclairage sur un sujet particulier.

La COP n° 27

La COP 27 fait le lien entre la COP26 de Glasgow (2021, Royaume-Uni), qui a finalisé les règles d’application de l’Accord de Paris, et la COP28 de Dubaï (2023, Émirats arabes unis), qui tirera un premier bilan mondial de l’action climatique.

Il y est attendu que les Nations concrétisent leurs engagements au titre de l’Accord de Paris.

La COP27 arrive au terme d’une année où le réchauffement de la Planète est devenu plus tangible encore, s’est accéléré et ses conséquences se sont multipliées et intensifiées : Sécheresses historiques, vagues de chaleur extrême, incendies géants …

20 millions de personnes contraintes de quitter leur lieu de vie, sans compter des centaines de milliers de morts suite aux sécheresses et aux inondations et une facture estimée à 329 milliards de dollars : le coût humain et financier du changement climatique est immense, et il touche plus durement les pays du Sud.


Alors que les pays du G20 sont responsables de 75 % du total des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le V20, une coalition de 55 pays vulnérables sur le plan climatique, n'en produit que 5 %. Pourtant, certains d'entre eux ont perdu plus de la moitié de leur potentiel de croissance en 20 ans à cause du réchauffement du globe.

Le continent africain a été frappé par pas moins de 130 événements climatiques extrêmes au cours des deux dernières années seulement.


Les pays en développement demandent donc aux plus riches de renforcer leurs engagements en matière de soutien financier. La mise en place d’un fond appelé "Pertes et préjudices", en cas de catastrophes liées au climat auxquelles elles ne peuvent s'adapter, est sur la table depuis des années. Mais, la plupart des pays du Nord n’en veulent pas : jusqu'à présent, seul le Danemark a promis 13 millions de dollars. "Il semblerait évidemment logique que la facture soit réglée par les responsables, selon le principe de pollueur-payeur", affirme François Gemenne, professeur à Sciences-Po et co-auteur du dernier rapport du GIEC.

Source : France 24


> La question des promesses d’aides financières des pays riches, avec en premier lieu celle de mobiliser 100 milliards de dollars par an, qui a pris du retard,

> la compensation des « pertes et dommages », qui désignent les dégâts irréversibles causés par le réchauffement dans les pays qui y ont le moins contribué,

sont des questions majeures dans un contexte géopolitique mondial qui complexifie la donne et les négociations.

La COP 27 a son site https://cop27.eg/#/

Voici les Buts que se donne la COP27

1. Shifting from pledging to implementation at scale and on time, based on the agreed work streams in Paris and the ambition reflected until and during Glasgow, it is time to accelerate, scale up, replicate success stories and deliver through the right mechanisms.

En passant de l’engagement à la mise en œuvre à grande échelle et dans les délais, en fonction des axes de travail convenus à Paris et de l’ambition reflétée jusqu’à Glasgow et pendant cette période, il est temps d’accélérer, d’intensifier, de reproduire les réussites et de mettre en œuvre les bons mécanismes.


2. Delivering on adaptation, a transformative adaptation agenda is needed now. One based on science and is responsive to the actual needs of countries and communities in climate vulnerable situations, and which protects the basic needs and sustainable development needs and objectives for all.

Un programme d’adaptation transformateur est maintenant nécessaire. Fondé sur la science et adapté aux besoins réels des pays et des communautés en situation de vulnérabilité climatique, et qui protège les besoins fondamentaux et les besoins et objectifs de développement durable pour tous.


3. Action to clarify support for loss and damage, with the increasing impacts of more frequent extreme weather events and speeding slow onset events, it is time to respond to the calls and needs for effective mechanism that delivers on the needs for action and support in particular for those who are most vulnerable to the climate change impacts.

Mesures visant à clarifier le soutien pour les pertes et les dommages, avec les répercussions croissantes des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et de l’accélération des événements à faible apparition, il est temps de répondre aux appels et aux besoins de mécanismes efficaces qui répondent aux besoins d’action et de soutien, en particulier pour les personnes les plus vulnérables aux effets des changements climatiques.


4. Making finance flows a reality. Providing, mobilizing and delivering climate finance for developing countries is an urgent priority and needs a new mindset, updated strategies and policies especially on the backdrop of current financial crises, debt challenges and increasing interest rates. It is imperative to make appropriate financial flows that are based on needs identified through NDCs and other vehicles, with a focus on concessional finance instruments, and grants as appropriate, while providing a clear revision of definition of bankable projects that takes into consideration climate benefits and not only risks, and achieving cross cutting impacts.

Faire des flux financiers une réalité. Fournir, mobiliser et fournir des financements climatiques aux pays en développement est une priorité urgente et nécessite un nouvel état d’esprit, des stratégies et des politiques actualisées, en particulier dans le contexte des crises financières actuelles, des défis de la dette et de l’augmentation des taux d’intérêt. Il est impératif d’assurer des flux financiers appropriés fondés sur les besoins identifiés par les CDN et d’autres véhicules, en mettant l’accent sur les instruments de financement concessionnel et les subventions, le cas échéant, tout en fournissant une révision claire de la définition des projets bancables qui prend en compte les avantages climatiques et non seulement les risques, et la réalisation d’impacts transversaux.


5. - Ensuring a managed and just transition, based on the agreed principles in the Convention and its Paris Agreement, to deliver the agreed transition to an economic model based on low emission and climate resilient development as envisaged in Paris Agreement and the enhanced action identified in Glasgow. It is important that we agree on managing the transition in a manner which ensures the needed shift and the quick phasing-in of low emission technologies and phasing-down of high emission ones, while keeping in mind the impacts of implementation of response measures and ensuring that the Just transition meets the needs of all those who are impacted, including regarding food and water security

Assurer une transition gérée et juste, fondée sur les principes convenus dans la Convention et son Accord de Paris, assurer la transition convenue vers un modèle économique fondé sur un développement à faibles émissions et résilient aux changements climatiques, comme le prévoient l’Accord de Paris et l’action renforcée identifiée à Glasgow. Il est important que nous nous mettions d’accord sur la gestion de la transition de manière à assurer le changement nécessaire et la mise en œuvre rapide des technologies à faibles émissions et la réduction progressive des technologies à émissions élevées, tout en gardant à l’esprit les répercussions de la mise en œuvre des mesures d’intervention et en veillant à ce que la transition juste réponde aux besoins de toutes les personnes touchées, notamment en ce qui concerne la sécurité alimentaire et hydrique.


Avoid backsliding on commitments and pledges despite the multiple challenges and crises in particular energy crisis. We must all show leadership, where pledges and commitments are confirmed and even enhanced while ensuring there is no backsliding or backtracking in any form., challenging times create opportunities for a speedy transition, and deliver on commitments, it is time to show political leadership and We must send a clear message that multilateral collective approach to tackling the challenge of climate change is resilient, committed, effective and delivering.

Éviter de revenir en arrière sur les engagements malgré les multiples défis et crises en particulier la crise énergétique. Nous devons tous faire preuve de leadership, lorsque les engagements sont confirmés et même améliorés, tout en veillant à ce qu’il n’y ait pas de recul ou de retour en arrière sous quelque forme que ce soit. , les temps difficiles créent des opportunités pour une transition rapide, et respecter les engagements, il est temps de faire preuve de leadership politique et nous devons envoyer un message clair que l’approche collective multilatérale pour relever le défi du changement climatique est résiliente, engagés, efficaces et efficaces.


Bilan de l'action écologique de la France, novembre 2022 – Présenté par la Présidence de la République Française

Au FINAL

Souhaitons la meilleure réussite possible à la COP 27 – Rendez vous le 18 Novembre 2022

mais n'attendons pas pour agir et n'attendons pas que cela vienne d'en haut.

A chaque instant, son petit ou grand geste.

Transition écologique signifie avant tout Transformation des modes de vie.


Bonne semaine !

Et vous ? que pouvez-vous faire dans votre entreprise ?


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A la semaine prochaine

Environnementalement Vôtre

Véronique

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