La News Letter du Samedi 04 Juin 2022
Le Sommet de la Terre Stockholm + 50 : Pourquoi nous n'agissons pas ?
Un nouveau sommet sur le changement climatique a lieu ce jeudi 2 juin 2022 et vendredi 3 juin 2022, 50 ans après la première conférence de l'ONU sur l'environnement.
Ce dimanche 5 juin 2022, ce sera la journée mondiale de l'environnement.
Voyons :
La 1ère conférence en 1972
Du 5 au 16 juin 1972 s'est tenue à Stockholm la première conférence des nations unies sur l'environnement.
L'environnement est alors devenu une question majeure, les questions écologiques ont été mise pour la première fois au rang de préoccupation internationale.
Elle est la première des rencontres décennales qu'on appelle "sommet de la terre". Elle sera suivie :
Les sommets de la terre présentent un enjeu symbolique important, ils affirment la nécessité du respect des contraintes écologiques.
En 1972, les participants au sommet de Stockholm ont adopté plusieurs plans d’actions :
Le PNUE est à l'origine de la création du GIEC (Groupement international d'étude sur le Climat) et de l’IPBES (Biodiversité).
La déclaration de Stockholm marque le début d'un dialogue entre pays industrialisés et pays en développement au sujet du lien qui existe entre la croissance économique, la pollution de ce que nous partageons tous (l'air, l'eau, les océans, on pourrait ajouter les forêts) et le bien être des peuples du monde entier.
Elles énoncent 26 principes que je vous propose de retrouver ici.
https://www.rsepourtous.fr/ladeclarationdestockholm
Je vous invite fortement à les lire, tout en vous rappelant que cela a été rédigé il y a 50 ans, et que l'on n'a rien fait. Et qu'on a même fait le contraire.
Où est le bug ?
Le plan d'action contient 3 grandes catégories :
Le sommet a adopté 3 autres résolutions supplémentaires :
Malgré un certain nombre de engagements obtenus depuis, et notamment l'accord de Paris sur le climat en 2019, le niveau de CO2 dans l'atmosphère continue de grimper, il en est de même pour la biodiversité qui continue de s'effondrer.
2 et 3 Juin 2022 : Le sommet de Stockolm + 50
Selon le PNUE (Le programme des nations unies pour l'environnement), le sommet se tient dans le contexte d'une triple crise :
Les différences notables, 50 ans après, sont :
estime le ministre suédois chargé des affaires européennes, qui était présent à la première conférence de 1972 en tant que journaliste à la télévision suédoise.
Les organisateurs assemblés en réunion préparatoire le 28 mars 2022 veulent que l'événement serve de tremplin :
> le programme de développement durable à l'horizon 2030
> l'accord de Paris sur les changements climatiques
> le cadre mondial de la biodiversité pour l'après 2020
Reste à agir car la crise climatique est toujours là et elle s'est considérablement aggravée depuis 50 ans alors que l'on savait.
L'explorateur Bertrand Piccard s'est exprimé cette semaine dans le quotidien "la tribune". Je reprends ici ses propos :
«Stockholm 1972 a servi de tribune d'expression, mais il n'a pas été suivi de changement majeurs. Cette prise de conscience environnementale était indispensable. Maintenant que les choses se savent et que les solutions existent (et sont connues), il n'y a plus d'excuse pour ne pas agir.
Stockholm + 50 doit être le dernier Sommet de la terre, sans quoi il n'y en aura jusqu'à ce qu'il soit trop tard ».
Pourquoi est-ce que nous n'agissont pas ?
Je vais reprendre ici un article fort bien fait comme toujours du site «bonpote.com» qui s'est lui-même inspiré d'un article d'un discours sur le climat de l'université de Cambridge.
L'inaction, serait justifiée par 4 discours :
Discours 1 : c'est d'abord aux autres d'agir
Cette excuse relève de 3 déclamations :
Ces 3 déclamations reviennent à détourner la responsabilité
Discours 2 : des petits changements sont suffisants
Cette excuse relève de 4 déclamations
Ces 4 déclamations reviennent à se contenter de mesures marginales.
Discours 3 : ce sera trop compliqué
Cette excuse relève de 3 déclamations :
Ces 3 déclamations reviennent à se concentrer sur les coûts.
Discours 4 : on y arrivera jamais
Cette excuse relève de 2 déclamations :
Ces 2 déclamations reviennent à capituler, à une forme de capitulation.
Je vous encourage à lire l'article de bon pote, très bien documenté (et accessoirement bien écrit ce qui ne gâche rien) :
Je rajouterai mon grain de sel en rappelant le processus de deuil en 5 étapes : le déni, la colère et le marchandage, la résignation et la résilience.
Le monde ne peut plus être tel qu'il a été : on a changé d'époque, on a changé de paradigme : il faut donc en faire le deuil.
Le déni
Le déni dans le processus de deuil est le refus de la mort comme mécanisme de défense. Un profond sentiment d'injustice frappe la personne endeuillée dans un premier temps avec bien sûr un état de choc au moment de l'annonce. Ses repères sont bouleversés et la séparation avec l'être cher, ou pour nous, avec le monde d'avant, semble incroyable.
Or, c'est bien cela qu'il convient de vivre. Le monde d'avant ne peut plus revenir.
Il est possible d'aider une personne touchée par le deuil, au stade du déni, simplement en l'écoutant, sans confronter l'irréalisme ou l'illogisme de ses propos, en la laissant simplement exprimer les bouleversements que lui causent cette constatation, cette nouvelle traumatisante.
C'est seulement dans un second temps qu'il sera possible de l'amener à plus de réalisme afin qu'elle puisse faire face aux responsabilités inhérentes à la situation.
Donnons du temps, mais nous n'en avons plus, à nos contemporains pour sortir de ce déni.
La colère et le marchandage
La seconde étape du deuil, après le déni, c'est la colère : une tentative de retrouver celui qui est parti pour toujours, la vie d'avant.
Ce moment du deuil est une tentative de faire le lien entre le passé et le futur. On peut faire revivre le souvenir de ce qui est parti à travers les petites choses du quotidien.
C'est aussi le moment de faire face à la mort, une fois la phase de sidération passée.
C'est la colère qui s'exprime le plus souvent en premier. Quelque chose est arrivé qui n'aurait pas dû se produire.
La colère peut être dirigée contre ce qui n'est plus, contre la personne elle-même qui aurait dû empêcher cette disparition, contre les autres, contre la vie ou même contre Dieu ou l'Univers.
Puis la personne va chercher à rétablir l'ordre des choses car ce n'est pas juste.
Et c'est là que le marchandage arrive que la personne cherche à négocier quelquefois de façon absolument irréaliste :
On remet en marche des centrales au charbon après avoir décidé de les abandonner.
On peut croire encore que quelque chose peut être fait pour rétablir la situation ou simplement éviter cette souffrance, c'est une erreur et une errance.
Mais c'est en vivant, cette souffrance que la personne pourra la transformer petit à petit en des sentiments plus supportables.
La résignation et la résilience
La personne, après cette phase de colère et de marchandage, va traverser la souffrance et se reconstruire.
Après l'échec de la négociation, commence alors une phase de résignation.
Une réelle tristesse prédomine qui peut aller jusqu'à une perte d'intérêt pour les activités qui lui procurait habituellement du plaisir. C'est l'éco-anxiété, la climato-dépression, la solastalgie (!).
Plus la personne, qui vit la perte, parvient à écouter et exprimer ses besoins pendant cette phase du deuil mieux l'acceptation se fera.
Quels sont mes besoins pour une vie épanouie harmonieuse, dans un monde qui a changé, qui a perdu ses ressources abiotiques, une grande partie de sa biodiversité, qui doit compter sur les autres pour vivre, et qui a besoin de moi (moi aussi) pour vivre.
Mieux les besoins seront exprimés, mieux l'acceptation se fera, et avec cette acceptation un premier pas vers la résilience.
Le deuil n'empêche pas d'être heureux, et triste en même temps, le deuil n'empêche pas d'être capable d'aimer, le deuil n'empêche pas de rire et de sourire, voire de trouver l'amour.
L'acceptation et la résilience ne sont pas des moments où la douleur disparaît mais cette douleur va s'inscrire dans un nouveau parcours de vie. C'est une cicatrice qui fera partie de soi à tout jamais : le monde d'avant.
Mais un nouvel équilibre devient possible : on peut alors devenir serein, se sentir capable de mener une vie plus normale.
La vie se restructure pour « faire avec ».
La résilience permet d'avancer.
"La mort a beaucoup de vertus notamment celle du réveil" nous dit Christian Bobin
La journée mondiale de l'environnement
Le sommet de Stockholm de 1972 a donc décidé de la création de la journée de l'environnement célébrée chaque année le 5 juin.
Cette journée doit être une journée de réflexion.
L'ONU publie un petit guide (23 pages) pratique pour vivre de manière durable en harmonie avec la nature, J'aurais envie de dire plutôt avec la Terre, notre terre.
Je vous mets ici le lien que vous puissiez le télécharger, lisez-le c'est assez rapide et cela peut donner des idées par rapport là vous vous situez. il y a :
Pour les entreprises et le secteur industriel, le guide décline des actions possibles en termes de :
Le guide rappelle que nous avons besoin d'une économie circulaire qui puisse produire en utilisant le moins possible de ressources matérielles et qui donne la priorité à la durabilité.
Ce sont les entrepreneurs qui ont le pouvoir d'impulser la transformation économique.
Les entreprises qui ignorent délibérément leur impact sur l'environnement peuvent aliéner leurs clients.
Elles jouent ainsi leur survie.
Le guide parle d'anticipation, j'aurais envie de parler de nécessité, nous sommes désormais dedans, complètement embarqués dans cette réflexion et ces actions nécessaires.
Il n'est plus temps de négocier, il faut passer à la phase acceptation pour pouvoir être réellement résilient sans souffrance, ou avec le moins de souffrance possible et dans l'harmonie.
ESPOIRS ?
2 nouveau sommets majeurs sont attendus d'ici la fin de l'année :
à bientôt dans un prochain post pour en savoir plus, continuer à se former, échanger les bonnes pratiques et les changements d'habitude.
Bonne semaine !
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A la semaine prochaine
Environnementalement Vôtre
Véronique
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