La News Letter du Samedi 30 Juillet 2022
J'ai lu pour vous :
Les petits précis de mondialisation
de Erik Orsenna (2ème partie)
3 nouveaux livres sur la RSSEEE, (Responsabilité Sociale, Sociétale, Environnementale et Economique des Entreprises), Thème au cœur de ce blog.
Nous avons évoqué dans le post n°24 du samedi 18 juin 2022 « Les petits précis de Mondialisation » de l’Académicien Eric Orséna (Voyage au pays du coton (n°1), publié aux éditions Fayard en 2006, L'avenir de l'eau (n°2), publié aux éditions Fayard en 2008, Sur la route du papier (n°3), publié aux éditions Stocks en 2012) ; poursuivons avec les 3 autres opus de la série :
Les 3 livres sont désormais disponible aux éditions «le livre de poche ».
Erik Orsenna fait le tour du monde sur les thèmes annoncés, de la Chine à l'Amérique en passant par l'Afrique, il nous donne à voir l'état de la planète et une idée de son devenir.
Géopolitique du Moustique
Pour parler comme un écologue, le moustique joue un rôle important au sein de nombreuses chaînes alimentaires : Ils rendent de nombreux services écosystémiques.
Les moustiques participent à la pollinisation des plantes car ils se nourrissent de nectar de fleurs : Parfois favorisés par les aménagements ou comportements humains, Ils font partie de la diversité biologique et fonctionnelle des zones humides, où ils ont une grande importance pour le cycle du carbone, de l'azote et ont même une valeur de bio-indicateur.
Les moustiques (larves et adultes) sont une source de nourriture pour de nombreux prédateurs (insectes, lézards, batraciens, oiseaux…), transférant de l'eau à la terre une importante quantité d'énergie et de biomasse.
Certaines larves, représentant parfois une part importante de la biomasse des écosystèmes aquatiques, filtrent jusqu'à deux litres par jour en se nourrissant de micro-organismes et déchets organiques.
Elles participent donc à la bioépuration des eaux marécageuses et, par leur cadavre ou leurs déjections, rendent des éléments indispensables à la croissance des plantes, tel l'azote.
Le moustique est source de graves problèmes de santé publique :
Les moustiques sont avec les tiques les premiers vecteurs de maladies transmissibles entre animaux ou transmissibles à l'Homme : il est l’animal qui cause le plus de morts chez l’être humain (750 000 décès par an).
Eradiquer le moustique est impossible : le connaitre est une nécessité pour pouvoir vivre avec.
Le moustique est un élément essentiel de la Biodiversité.
Désirs de Ville
Selon la Banque Mondiale, 55 % de la population mondiale, soit 4,4 milliards d'habitants, vit en ville aujourd’hui, et selon l’ONU dans 25 ans, ce sera la cas de plus des 2/3 de l’humanité.
La Planète comptera alors 43 villes de plus de 10 millions d’habitants (33 aujourd’hui).
Il sera nécessaire de réponde aux besoins de ce population en terme de logement, de transport, d’énergie, d’éducation de santé.
New Dehli (Inde), Tokyo (Japon), Shangaï (Chine), Dacca (Bengladesh) et Le caire (Egypte) serait alors le TOP FIVE des 5 villes les plus peuplées
Mais si la vie peut y être difficile, elle est aussi le creuset de toutes les inventions, prétend Eric Orsenna.
La ville, est difficile : pollution, entassement et son contraire paradoxal : l’isolement.
La ville est source de joie : échange, créativité, plaisir d’être ensemble.
La question se pose de savoir comment faire en sorte que le 1/3 de la population qui n’habite pas en ville accède aux mêmes services (santé, éducation notamment) que les 2 autres tiers ; et aussi la question de l’aménagement des secteurs entre les villes.
Moi, je me pose la question de la préservation de ces havres de paix, secteurs géographiques qui souvent servent à équilibrer les pollutions créées par l’entassement urbain, et surtout à nous nourrir.
Pour moi, la gestion du temps y est trop difficile, la promiscuité trop difficile à vivre, les déplacements trop lourds, l’air trop irrespirable, la saleté trop repoussante, et le bruit trop insupportable.
Eric Orsenna estime que la ville, qui est le lieu du «vivre ensemble», pose la question de la démocratie, influencée dans les années toutes proches par les menaces environnementales.
Il est certain que de "E" (l'environnement et l'économie) ne fonctionneront pas sans le "S" (le social et le sociétal).
Cochons, Voyage aux Pays du Vivant
Le cochon est un animal très intelligent, d’une intelligence proche de celle du chien ou du chimpanzé.
Sa constitution anatomique et biologique est très proche de celle des humains. Il est ainsi utilisé dans la recherche médicale.
Aujourd'hui, le nombre de porcs dans le monde avoisinerait le milliard d’individus.
La première place dans le classement mondial 2022 des producteurs de viande porcine serait occupée par la Chine, avec 46,2% du total global, contre 20.9% pour l’Europe et 11.1% pour l’Europe (Source INSEE).
Chaque "grande région" consomme quasiment sa propre production, et les produits issus du cochon font ainsi peut l'objet d'import-export" international, à la différence du saumon.
Le cochon a été domestiqué par l’homme aux alentours de (-) 9000 ou (-) 8000 en Chine notamment.
Il nous permet ainsi de grands voyages : puisqu’on le croise depuis que les humains ont commencé à se sédentariser et à développer l’agriculture.
C’est un personnage de l’antiquité, du moyen-âge, des temps modernes et d’aujourd’hui
C’est un personnage de toutes les géographies : de la Chine aux Amériques en passant par l’Europe et l’Egypte.
Eric Orsenna nous fait observer que le cochon incarne tous les dérèglements de notre civilisation : l’élevage industriel, la maltraitance, les pollutions, les maladies.
Au-delà du symbole, l’auteur s’interroge, comme pour le moustique, sur l’équilibre des écosystèmes et de la biodiversité
Il poursuit sa réflexion sur un monde sans animaux et déséquilibré pour aborder la question essentielle de la biodiversité : de la chauve-souris, en passant par les poiriers et les hévéas pour revenir au cochon et s'interroger finalement sur notre alimentation, notre nourriture et la gastronomie. Il termine par une injonction qui devrait relever de l'évidence :
Respectons la TERRE qui nous accueille pour préserver la VIE.
Mondialisation
À travers ces 6 premières histoires : le coton, l’eau, le papier, la moustique, la ville et le cochon, le conteur Eric Orsenna nous enjoint de mesurer le génie de l'homme mais aussi ses énormes parts d'ombre : il pollue, il gaspille, il transforme en désert des lieux pleins de vie, il joue les apprentis sorciers au péril de sa propre vie.
Mais encore plus, il nous invite à percevoir le génie de la nature : sa force et sa faculté de résilience, sa créativité et sa pédagogie.
Nous sommes les maillons d'une même chaine, que nous soyons virus, plante ou animal : la chaine du Vivant, Tous embarqués dans le même bateau : la Planète Terre.
Lisez ces 6 "petits précis de mondialisation" : ce sont des mines d'informations et de compréhension du monde au sein de magnifiques histoires qui nous parlent de nous.
à bientôt dans un prochain post : pour en savoir plus, continuer à se former, échanger les bonnes pratiques et changer nos habitudes.
Transition écologique signifie avant tout Transformation des modes de vie.
Bonne semaine !
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A la semaine prochaine
Environnementalement Vôtre
Véronique
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