Bien que globalement le volume d’eau sur Terre soit constant, les problèmes surviennent parce que l’eau devient inaccessible :

> parce que l’eau douce est polluée, l’eau est utilisée pour diluer les rejets industriels, le plastique encombre les rivières avant d'arriver à la mer

> parce que le nombre d’habitants (humains et animaux d’élevage ou domestiques) a considérablement augmenté depuis un siècle,

> parce que les sources d’eau potable diminuent ou se tarissent, mettant ainsi les régions en état de stress hydrique.

> parce que le cycle de l'eau est de plus en plus perturbé avec le changement climatique, créant inondations catastrophiques ici et sécheresse et non renouvellement des réserves d'eau là.

L’eau douce est inégalement répartie à travers le globe et son utilisation n'est pas gérée de façon adéquate.

Certaines régions sont caractérisées par une rareté de l’eau ou sont déjà en pénurie (Afrique sub-saharienne, Proche-Orient, Midwest américain) (Voir le post n°32 - 1ère partie). Le prélèvement dans certaines rivières est tel que le débit n’est plus suffisant pour alimenter les deltas et estuaires (exemple du Colorado déjà cité dans un précédent post).

Aujourd’hui, 800 millions de personnes dans le monde (Chiffre de l'ONU, d'autres sources annonce le chiffre de 2 milliards de personnes) n’ont pas accès à de l’eau potable ou de qualité suffisante pour leur subsistance et pour les services sanitaires.

L’appropriation de l’eau par l’humain atteint des niveaux tels qu’elle prive les écosystèmes d’une partie de cette eau, alors que la vie repose sur l’eau.

Un apport insuffisant en cette ressource essentielle contribue à diminuer la qualité ou le nombre de services que ces écosystèmes fournissent.

Nous l’avons vu plus haut, la Quantité d’eau sur Terre est constante.

C’est sa répartition qui change.Mais c’est ce dernier point qui engendre tous les problèmes.

En dispersant l’eau, on la rend inaccessible, même si le volume total reste constant.

Quand les glaciers du Groenland et de l’Antarctique fondent, ils se dissolvent dans les océans et l’eau douce est perdue (car elle devient eau salée). Elle pourra bien participer au cycle de l’eau par la suite (qui implique des volumes d’eau constants annuellement en moyenne), mais le stock d’eau liquide est perdu.

Quand les rivières et les nappes s’assèchent du fait de prélèvements trop intenses, l’eau existe encore mais elle a été dispersée et le phénomène est irréversible. La même chose pour toute l’eau qui est perdue (fuites) dans les canalisations ou contaminée (activités agricoles industrielles et autres pollutions diverses).

La question est donc une question de dispersion de l’eau qui devient inaccessible ou inutilisable.

L'eau, de part toutes ses qualités, assure de multiples fonctions :

Comment utilise-t-on l'eau en France ?

Voilà ce que nous dit le ministère de la transition écologique :

"La ressource en eau douce se trouve dans les eaux de surface (cours d’eau, lacs) et dans les nappes d’eau souterraines. Un volume moyen de 210 millions de km3 se renouvelle année après année sur le territoire métropolitain, apporté à la fois par les précipitations et par les fleuves et rivières arrivant des territoires voisins.

Les besoins en eau semblent donc couverts à ces échelles de temps et d’espace. Cependant, les plus forts prélèvements d’eau ont lieu en été lorsque la disponibilité de la ressource est la plus faible, ce qui peut provoquer localement de fortes tensions sur cette ressource, ainsi que des pénuries temporaires."

Les prélèvements, en une année,en France, seraient de 31 millions de km3,

dont plus de 25 millions de km3 sont restitués à la nature.

Selon L'agence de l'eau, les prélèvements se répartiraient de la manière suivante :

L'eau prélevée correspond à la quantité d’eau prélevée dans le milieu naturel puis rejetée après utilisation (donc à nouveau disponible).

L'eau consommée correspond à une quantité d’eau prélevée, réellement consommée, absorbée. Elle ne peut pas être renvoyée directement dans la nature après usage.

Le volume annuel d’eau consommée est estimé à 5,3 milliards de m3 en France métropolitaine :

Attention encore aux interprétations entre eaux grises ou noires de l'industrie, de la consommation domestique et de la production d'énergie (eau qui peut être récupérée en grand partie avce les traitements adéquats)

et l'eau pour l'irrigation qui est utilisée par les plantes et les animaux pour grandir, qui s'évapore en grande partie ou est absorbée par les sols et par cela retrouve le cycle normal de l'eau. Elle n'st plus immédiatement disponiblemais n'est pas souillée !

Nous l'avons vu plus haut : l’eau est le principal constituant du corps humain.

À l’intérieur de l’organisme, l’eau n’est pas répartie uniformément. Sa concentration varie d’un organe à l’autre, de 1 % dans l’ivoire des dents à 90 % dans le plasma sanguin. Outre le sang, les organes les plus riches en eau sont le cœur et le cerveau. Le corps humain ne peut pas stocker l’eau.

L’homme doit donc chaque jour subvenir à ses besoins en eau, en buvant, et en mangeant car les aliments en contiennent beaucoup. La respiration apporte également de l’eau mais pour une faible part.

Pour maintenir l’organisme en bonne santé, les pertes en eau doivent toujours être compensées par les apports. La soif est d’ailleurs un mécanisme par lequel l’organisme " avertit " qu’il est en état de déshydratation et c’est pourquoi il n’est pas bon d’attendre d’avoir soif pour boire.

La quantité globale d’eau nécessaire à un adulte de taille moyenne, vivant en région tempérée et ne fournissant pas d’effort physique particulier, est d’environ 2,5 litres par jour dont environ 1 litre est apporté par les aliments et 1,5 litre par les boissons. Sans apport d’eau d’aucune sorte, il ne peut vivre plus de deux ou trois jours ; s’il boit sans manger, il peut survivre environ quarante jours, à condition de ne fournir aucun effort.

Quelques points de repère des consommations d'eau par poste (en France)

En France, la consommation d’eau moyenne d'un individu s’élève à 150 litres d’eau potable par jour, c’est-à-dire 55 m3 par an. Cette moyenne est, bien sûr, susceptible de varier selon les habitudes de consommation et les équipements électroménagers du foyer, voir de la région habitée (109 litres si vous habitez Dunkerque, 228 litres si vous habitez Marseille.

A noter que la consommation moyenne était de

> 106 litres par jour et par habitant en 1975,

> 165 litres par jour et par habitant en 2004.

> 148 litres d’eau par jour au jourd'hui.

À ce chiffre, il faut ajouter les utilisations collectives : écoles, hôpitaux, lavage des rues, arrosage des espaces verts, exemples :

> École : 20 litres/élève/jour

> Centre de vacances : 100 litres/jour/personne

> Nettoyage des marchés : 5 litres/m2/jour de marché

> Lavage des caniveaux : 25 litres/mètre linéaire/jour de nettoyage

> Maison de repos ou retraite : 100 à 250 litres/lit/jour

> Hôpital, clinique : 300 litres/ lit/jour

> Restauration collective : 10 à 20 litres par jour et par repas préparé

Quelles économies pouvez vous réaliser ?

Je dois absolument dire un mot sur cette anomalie que l'on retrouve par tout : la fabrication d'1 kg de viande boeuf demanderait plus de 15 000 litres d'eau.

Cela voudrait dire que le boeuf ingurgiterai, ou plutôt se noierai dans l'équivalent de 50 piscines pour remplir sa mission !

1 boeuf pèse environ 700 kg, pour environ 350 kg de viande.

On lit à droite et à gauche que produire 1kg de viande nécessite 15 600 litres d'eau, c'est à dire 15 m3 (on vient de voir que la consommation d'eau d'un individu est en moyenne de 55 m3 par an).

Une piscine de 6 m sur 12m et de 1,5 m de profondeur moyenne, c'est 108 m3.

Je vous laisse faire le calcul final.

Le boeuf boit entre 50 et 70 litres d'eau par jour et est élevé pendant 30 mois environ (entre 2 et 3 ans), soit 912 jours. Le boeuf aura donc bu 55 000 litres d'eau, quantité à laquelle s'ajoute l'eau pour le nettoyage de l'étable et pour l'abattoir et l'eau contenu dans les aliments apportés.

L'eau de pluie stockée dans les sols sous forme d'humidité, qui alimente les plantes dont se nourissent les animaux entre dans le cycle naturel de l'eau. Elle ne se compte bien évidement pas.

Il faut d'ailleurs remarquer que les 55 000 litres d'eau consommées par l'animal ne sont pas perdues, puisqu'elle repart dans les circuits sous forme d'eau grise sinon votre animal pèserait 55 000 kg.

Ces eaux grises demanderaient sûrement à être encore mieux traitées.

L'INRAE considère qu'il faut 550 à 700 litres d'eau pour produire 1 kg de viande de boeuf.

Ne gaspillons pas l'eau, mais les informations qui ne tiennent pas la route, c'est pas formidable non plus !

Alors ne pas manger de viande BOEUF ? Mangez avant tout équilibré, de bonne qualité et pas de produits industriels par définition dénaturés.

* * *

Il faut noter que dans les pays défavorisés, les problèmes d’accès à l’eau ne sont pas toujours liés à l’absence de réserves d’eau mais à un manque de moyens financiers ou/et une absence d’organisation pour rendre potable, stocker et distribuer l’eau aux populations.