La production de plastique a explosé passant de 2 millions de tonnes en 1950 à 460 millions de tonnes en 2019.

Ce plastique génère 353 millions de tonnes de déchets (pour l’année).

. 50% finissent dans des décharges contrôlées

. moins de 10% sont recyclés.

. 22%, soit 78 millions de tonnes sont abandonnées dans des décharges sauvages, brûlées à ciel ouvert ou rejetées dans l'environnement et plus particulièrement dans les océans.

Selon l'ONU, à défaut d'une action urgente, les 11 millions de tonnes de plastique, estimées, qui pénètrent dans l'océan chaque année, seront multipliées par 3 au cours des 20 prochaines années.

Le monde a produit plus de plastique depuis l'année 2000 que durant les 50 années précédentes

En 2017 le volume produit atteignait 348 millions de tonnes et les capacités pourraient doubler d'ici 2040.

Le PNU assurait dans une évaluation publiée en octobre 2021 que à défaut d'une action urgente, les 11 millions de tonnes de plastique qu'on estime déversés chaque année dans les océans, seront multipliées par 3 au cours des 20 prochaines années.

Ce qu’il est important de savoir, c'est que ces déchets finissent par se fragmenter en de très fines particules, les microplastiques, qui flottent à la surface des mers, voir se collent au fond des océans :avec les conséquences désastreuses sur les animaux, la chaîne alimentaire, la santé humaine, l'économie mondiale, la biodiversité et le climat.

L'ONU assure que le passage à une économie circulaire pourrait réduire le volume de plastique entrant dans les océans de plus de 80% d'ici 2040

Le plastique et l'océan.

Chaque année 80 millions de tonnes de plastique sont rejetées en mer.

Green Peace nous rappelle que la soupe plastique de l'océan Pacifique nord s'étend entre le Japon et les États-Unis sur une surface d'environ 3 fois la France et 4 autres soupes ont été identifiées dans d'autres océans.

Cette soupe concentre de nombreux débris pour l'essentiel des microplastiques amassés par les marées et les courants marins qui les font tournoyer sans fin sous l'effet de tourbillons géants.

Ces débris plastiques sont ingérés par les oiseaux, poissons et mammifères marins et via la chaîne alimentaire ces microplastiques finissent par atterrir dans nos assiettes et dans nos propres estomacs.

Le gros problème est qu’il ne s'agit pas juste de nettoyer le plastique visible :

1% flotte à la surface,

5% échoue sur les plages

94 % terminesur le plancher océanique.

Une seule bouteille plastique peut se fragmenter en plusieurs milliers de particules de microplastiques.Ramasser les déchets visibles, c'est bien, mais cela ne suffit pas.

La seule solution est d'arrêter de produire des contenants plastiques à usage unique (et à mon humble avis d'arrêter de produire des contenants plastiques tout court).

. Ceux que vous trouvez dans votre salle de bain : bouteilles diverses, bouchons de ces mêmes bouteilles, cure- oreilles, brosse à dents.

. Ceux que vous trouvez dans la cuisine de l'entreprise : verres ou tasses, cuillères ou touillette, bouteille d’eau de toute tailleou bouteille pour tout autre boisson

. Et tous les sacs pour transporter

. Et bien d’autres, la liste est longue.

QUI, QUAND et Où

Les négociations doivent débuter au 2e semestre 2022 pour se terminer au plus tard fin 2024.

La directrice exécutive de l'agence de l'ONU sur l'environnement (PNUE) a reconnu que les négociations allaient se heurter à des sujets épineux :

. la définition des objectifs

. la définition des moyens de mesure de ces objectifs, qui devront être des outils de mesure contraignants

. le contrôle du respect de ces objectifs

. la rapidité de mise en œuvre des règles

. l’entraînement toute la filière

En tenant compte du fait que certains acteursexercentde grosses pressions pour limiter le sujet à la gestion des déchets plutôt qu’à la réduction de la production.

Si le texte a été soutenu par certaines grandes multi-nationale d'autres, et notamment le American Chemistry Councyl (qui réunit 190 membres parmi les plus gros fabricants de plastique) ont fait pression pour s'en tenir à la gestion des déchets plutôt que de réduire la production.

On rappellera ici les principaux producteurs de plastiques dans le monde

368 millions de tonnes ont été produites en 2019 dont

On rappellera ici les principaux producteurs de plastiques dans le monde

368 millions de tonnes ont été produites en 2019 dont :

COMBIEN

COMMENT

Les négociations qui vont s'ouvrir en 2022 vont porter sur de nombreux sujets :

. le cycle de vie entier du plastique : de la production à l'utilisation durable

. la gestion des déchets, la réutilisation ou le recyclage

. les pollutions terrestres et marines

. il sera tenu compte des spécificités de chaque pays et des financements à prévoir pour embarquer les pays les plus pauvres

Le traité devra permettre une collaboration internationale renforcée pour faciliter l'accès aux technologies et à la recherche scientifique.

Graham Forbes, qui est responsable du projet mondial sur le plastique à Green Peace USA, indique que ce projet, maintiendra la pression sur les grandes compagnies pétrolières et les grandes marques pour qu'elles réduisent leur empreinte plastique et modifient leur modèle économique en faveur de la réutilisation.

Les consommateurs ont aussi leur rôle à jouer en terme d’usage.

. Traquer les usages du plastique : bouteilles d’eau ou d’autres boissons, vaisselle, voiture plus petite

. Traquer la fin de vie : réparation, recyclage, tri, favoriser les fournisseurs qui proposent une gestion pensée des produits obsolètes

. Traquer le niveau de consommation : ne pas consommer est la réponse la plus efficace : retarder le rachat du nouveau téléphone, prolonger la vie du matériel électronique.

. Supprimer tous les plastiques à usage unique, ce qui implique sûrement de consommer différemment et ce n’est pas facile, loin s’en faut, mais pas impossible non plus. (Les emballages représentent 40% des plastiques produits).

. Eviter les produits de mauvaise qualité et à durée d’usage courte.

Baisse de la demande entrainera baisse de l’offre.

En attendant 2025 et le traité de l’ONU, que dit la loi en France :

La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire du 10 février 2020, dite loi AGEC, se décline en 5 grands axes

× sortir du plastique jetable,

× lutter contre l'obsolescence programmée

× lutter contre le gaspillage

× favoriser le réemploi

× garantir davantage de transparence pour les consommateurs

La loi climat et résilience du 22 août 2020 durcit les sanctions pénales en cas d'atteinte à l'environnement et à créer le délit de mise en danger de l'environnement et le délit de pollution des milieux : on évitera donc de jeter ses sacs poubelles dans la nature ou les rivières. Cette loi propose aussi à horizon 2030 (ce qui est bien loin) que la superficie des grandes surfaces dédié au vrac soit au moins de 20%, ce qui sous-entend la diminution de l'usage des contenants en plastique.

Au 1er Janvier 2022, de nouvelles dispositions de la loi AGEC sont entrées en vigueur. Celles-ci concernent :

x L’interdiction de destruction des invendus non-alimentaires,

x Le renforcement de l’information des consommateurs sur les gestes de tri et les caractéristiques environnementales des produits, notamment leur compostabilité et leur recyclabilité.

Les mentions biodégradable et respectueux de l’environnement sont désormais interdites sur les produits.

Le non-respect de ces dispositions est passible d’une amende pouvant atteindre 15.000 euros.

2022 sera aussi marquée par un renforcement des règles de tri.

Je vous propose d'approfondir sur ce prochain texte :

https://www.rsepourtous.fr/trierxxx (à venir fin mars 2022)

On peut le constater, même s'il y a une réelle prise de conscience, les lois ne sont pas suffisamment contraignantes pour l'instant.

Il en vient de la responsabilité de chacun de prendre sa part dans mais l'amélioration de l'environnement.

Le plastique, c'est pas fantastique et c'est même un vrai souci : au-delà même du gaspillage, il détruit les paysages, il pollue les sols,l’eau et l’air que nous respirons, il trouble notre santé, et la santé de tout le vivant.

Plus exactement, c'est ce que nous, le genre humain, en faisons qui produit tout cela !

C'est un sujet au moins aussi important que le CO2, qu'il convient de pourchasser au quotidien.

Cchanger ses habitudes, ses usages si bien ancrés, c'est toujours difficile

mais en bon donneur de leçon, je dirais il suffit de s'y mettre … et de s'y tenir.

On y va tous ensemble !