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News Letter n°2023 - 12 du Samedi 25 Mars

Les déchets des Entreprises

Les Entreprises françaises produisent 342 millions de tonnes de déchets par an, dont :

  • 240 millions de tonnes pour le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics,
  • 72 millions de tonnes pour reste

selon l'ADEME.

Pour rappel, nous avons parlé dans les articles précédents essentiellement des déchets ménagers et déchets ménagers assimilés dont la production s'élève à 39 millions de tonnes par an (582 Kg par français).


La gestion des déchets des entreprises est un enjeux majeur : nous avons compris, que bien gérées, ces déchets sont en fait des matières premières (ou plutôt secondaires).

Ce sont d'immenses ressources à ne plus négliger.


Quelles sont les obligations des entreprises ?

Celles -ci sont présentées dans le livre V du Code de l'Environnement.



1. La gestion des déchets dans l'entreprise

2. Le tri par catégorie de produits

3. La collecte des déchets de entreprise

4. Le registre des déchets

5. Les sanctions


NB : vous l’aurez compris, si vous êtes déjà un spécialiste de la RSE ou une grande entreprise, cet article n’est pas pour vous. Cet article est destiné aux ME (microentrepreneur effectif de moins de 10 personnes) et aux TPE/PME (effectif de moins de 250 personnes), non concernées (pour l’instant) a priori par la CSRD, sauf si donneurs d’ordres et autres parties prenantes les interrogent sur leurs propres indicateurs. Mais, cela peut servir de source d’inspiration, je l'espère ! Je vous laisse juge.


La gestion des déchets dans l'entreprise

Selon l'article L541-12 du Code de l'Environnement, une entreprise (ou une administration publique (mairie, établissement public, ministère)), en tant que producteur de déchets ou détenteur de déchets, est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer la gestion, conformément à la réglementation.

Elle en est responsable jusqu’à leur élimination ou valorisation finale, même lorsque le déchet est transféré à des fins de traitement à un tiers.


Les producteurs de déchets doivent donc veiller à choisir des filières conformes à la réglementation et à s’assurer de la bonne fin de leur élimination ou valorisation.

Des dispositions spécifiques de traçabilité accompagnent cette obligation.

Une entreprise ou un organisme public se doit de :

  • Qualifier et trier ses déchets,
  • Manipuler et entreposer ses déchets en limitant risques et nuisances,
  • Confier, contractuellement, ses déchets à un prestataire agréé (ou sous certaines conditions, pour les plus petits producteurs, au service public de collecte des déchets ménagers),
  • Qualifier et trier ses déchets,
  • Traiter ses déchets dans les filières autorisées,
  • Privilégier, dans l’ordre : le réemploi (réparation), le recyclage et les autres valorisations de déchets, dont la valorisation énergétique (carburant, chauffage) et le compostage. L’élimination est le dernier recours.
  • Établir un registre chronologique de ses expéditions.

Le tri par catégorie de produit

Les emballages

Au-delà d’une production de 1 100 litres par semaine, les détenteurs (qui ne sont pas des ménages) doivent assurer la valorisation des déchets d'emballage par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir des matériaux réutilisables ou de l’énergie.

Les biodéchets

Les producteurs ou détenteurs d’une quantité importante de déchets composés majoritairement de biodéchets, tels que définis à l'article R.541-8 du Code de l’Environnement, sont tenus d’en assurer le tri à la source en vue de leur valorisation organique.

Il n'y a plus de seuil minimum à compter du 31 Décembre 2023.

Toute entreprise, depuis le restaurant de quartier jusqu'à la grande entreprise agroindustrielle doit traiter ses biodéchets.

Pour les plus petites entreprises, le ramassage des biodéchets n'étant pas encore bien organisé (je devrai dire pas organisé), des entreprises privés ont pris le relais. Voyez par exemple le travail :

Les 8 flux

Les entreprises et administrations produisant plus de 1100 litres de déchets par semaine et par implantation (tout déchets confondus), que la collecte soit réalisée par un service public ou un service privé ont l’obligation de trier et de valoriser 8 flux de déchets :


  • Cartons / papiers
  • Métal
  • Plastique
  • Bois
  • Verre
  • Les déchets de fraction minérale : béton, briques, tuiles, céramiques, pierres…
  • Les déchets de plâtre : plaques de plâtre, cloisons alvéolaires, dalles ou carreaux de plâtre
  • Les déchets textiles à partir du 1er janvier 2025

On retrouve les catégories de produits évoqués lors de l'étude du fonctionnement du centre de tri (NL 2023 n° 11).


A noter que les déchets du bâtiment et des travaux publics (BTP) provenant du secteur professionnel font l’objet d’une reprise obligatoire par les distributeurs de matériaux, produits et équipement de construction.


Le cas particulier des véhicules

Le traitement des véhicules suit celui déjà évoqué pour les particuliers des véhicules hors d'usage (VHU).

La Cas particulier des DEEE

Les déchets électriques et électroniques produits par les entreprises et récupérés, sont composés à 90% des déchets informatique (unités centrales, moniteurs, serveurs, claviers, souris, fax, imprimantes, ordinateurs portables) mais aussi des téléphones, fixes ou portables.

Deux modes de collecte des DEEE sont envisageables pour fluidifier la gestion des déchets :

Le pré-tri :

La mise à disposition de caisses grillagées dans les locaux de l'entreprise productrice du déchet qui est alors responsables du pré-tri des déchets informatiques (et autres). Il s’agit par exemple de répartir les D3E par famille de produits, de façon à faciliter le tri final, la dépollution et donc la valorisation des déchets recyclables.

Le Vrac :

Les entreprises de recyclage des déchets électriques et électroniques effectuent des collectes ponctuelles, et récupèrent des DEEE professionnels placés en vrac au sous-sol ou à l’étage d’un immeuble. La prestation est compliquée par l’accessibilité relative des déchets - parfois entreposés au sous-sol ou à l’étage d’un immeuble - ou le poids de certains produits des déchets informatique, comme les serveurs informatiques. Ces opérations de collecte comprennent une grande part de manutention et l’emploi ponctuel de petits camions susceptibles de pénétrer dans le parking des différents bâtiments.


A noter que les DEEE sont des déchets concernés par une filière à responsabilité élargie du producteur et donc leur collecte et leur traitement sont encadrés par des dispositifs particuliers.


La Cas particulier des Déchets Dangereux

Les déchets dangereux, en raison des risques plus importants liés à leur manipulation, sont soumis à des exigences plus strictes.


Les Déchets de bureau

Les déchets de bureau, très proches des déchets ménagers, sont, encore aujourd'hui, peu triés.

Installer les poubelles adéquates qui permettent ce tri, prévenir et proposer les bons "outils", chasser le plastique (gobelets, bouteilles d'eau), éviter l'impression de papier, s'organiser en mode numérique responsable, sont autant de pistes à explorer.


La collecte des déchets de l'entreprise

La collecte des déchets de l'entreprise doit être confiée par contrats à un prestataire agréé.

Le prestataire peut même louer des bacs de collecte, qui permettront le tri, dans l'entreprise.


Les entreprises qui produisent de faibles quantités (artisans, commerce) peuvent utiliser les services publics de collecte des déchets ménagers.

Les conditions dépendent de chaque collectivité locale.

Le coût de la collecte et de la prise en charge des déchets pourra être répercuté à l’entreprise sous forme de taxe (lié à la taxe foncière) ou sous forme de redevance.

Le registre des déchets

Toutes les entreprises qui produisent des déchets ont l’obligation de tenir un registre chronologique des déchets.

Dans ce registre, l’entreprise retrace toutes les opérations concernant la collecte et la valorisation ou l'élimination de ses déchets.

Le registre doit comporter des informations systématiques, notamment la désignation des déchets et leur code européen, les quantités expédiées, la qualification du traitement, …

Il doit être tenu à la disposition des Services de l’État en cas de contrôle.

Sanctions

Le Code de l’environnement prévoit des sanctions administratives (injonction de faire ou exécution d’office, consignation de somme, amende…) en cas de non respect de ses obligations.

Dans les cas les plus graves des sanctions pénales peuvent s'appliquer pouvant aller jusqu’à 2 ans de prison et 75 000 € d’amende.

REDACTION EN COURS


Aller plus loin ...

Les textes sont là, le savoir faire est là, la connaissance est-elle transmise ?

Oui, sûrement dans les plus grandes entreprises, plus difficile dans 94 % des entreprises que sont les micro et les TPE qui rassemblent 1 personne en activité sur 2 en France.

Les déchets sont des gisements énormes de ressources.


à bientôt dans un prochain post : pour en savoir plus, continuer à se former, échanger les bonnes pratiques et changer nos habitudes.


Transition écologique signifie avant tout Transformation des modes de vie.


Bonne semaine !

Et vous ? que pouvez-vous faire dans votre entreprise ?


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A la semaine prochaine

Environnementalement Vôtre

Véronique

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