News Letter n°2024 - 47 du samedi 23 Novembre
COP 29 - Financer le changement climatique
EN COURS DE REDACTION
La COP29 a été surnommée « la COP du financement climatique » car les parties sont censées établir un nouvel objectif mondial de financement climatique.
Les COP sont les Conférences des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Les "parties" désignent les pays participants.
Essayons tout d'abord de comprendre cette jungle des milliers de milliards de dollars de la COP 29.
NB : vous l’aurez compris, si vous êtes déjà un spécialiste de la RSE ou une grande entreprise, cet article n’est pas pour vous. Cet article est destiné aux ME (microentrepreneur effectif de moins de 10 personnes) et aux TPE/PME (effectif de moins de 250 personnes), non concernées (pour l’instant) a priori par la CSRD, sauf si donneurs d’ordres et autres parties prenantes les interrogent sur leurs propres indicateurs. Mais, cela peut servir de source d’inspiration, je l'espère ! Je vous laisse juge.
Voyons :
Ll’article 9 de l’accord de Paris
Les normes ESRS, qui ne manquent pas de malice, nous interrogent sur les "biomes" : kézako ?
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L’article 9 de l’accord de Paris
Les négociations sur les financements climat à Paris se déroulent sous l’égide de l’article 9 de l’accord de Paris. Lors de la plénière de jeudi 21 novembre, pays en développement comme pays développés ont assuré qu’ils ne souhaitaient pas rouvrir l’accord de Paris. Néanmoins, l’article continue de susciter des interprétations divergentes. L’article 9 compte neuf alinéas mais les quatre premiers alinéas sont ceux qui sont le plus souvent cités :
L’article 2.1.c de l’accord de Paris
L’article 2 détaille les objectifs de l’accord de Paris. S’agissant de la finance, il prévoit de "rend[re] les flux financiers compatibles avec un profil d’évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques", autrement dit l’alignement des flux financiers sur l’urgence climatique. Cet article est particulièrement porté par les pays développés, Union européenne en tête, dans les négociations climat. La révision de l’architecture financière internationale et la vision portée par le Pacte de Paris pour la planète et les peuples vise également à aligner l’intégralité des flux financiers sur les objectifs de l’accord de Paris. Or, dans le jeu de la négociation, les pays en développement reprochent aux pays du nord d’utiliser cet article pour reporter dans le temps leur responsabilité de fournir des financements publics
La promesse de 100 Md$ fournis et mobilisés par les pays développés vers les pays en développement chaque année à compter de 2020 date de la COP 15 de Copenhague, en 2009. L’accord de Paris, adopté en 2015, prévoit qu’un nouvel objectif soit décidé pour la période post-2025. Selon le dernier rapport de l’OCDE, 115,9 Md$ ont été mobilisés en 2022 (lire sur AEF info). Cette somme comportant :
En 2022, comme les années précédentes, les financements publics étaient majoritairement composés de prêts (69 %, soit 63,6 Md$) et dans une moindre mesure de dons (28 % ou 25,6 Md$).
Les financements consacrés à l’adaptation sont passés de 10,1 Md$ en 2016 à 32,4 Md$ en 2022
Les délégués négocient avec plusieurs chiffres en tête :
C’est dans ce contexte incertain que les pays du groupe Afrique et de l’Ailac proposent le lancement d’une "feuille de route de Bakou à Belém". Sa cible : identifier les moyens permettant d’assurer la mobilisation de 1 300 milliards de dollars par an pour le climat dans les pays en développement. L’idée est de mobiliser des financements innovants, en s’appuyant sur les conclusions de la task force sur les prélèvements de solidarité lancée par la France, la Barbade et le Kenya, attendues pour la COP 30 de Belém en novembre 2025 (lire sur AEF info) :
Que fait la France ? Que fait l'UE ?
En septembre, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a souligné la "surperformance" de la France, ayant "pleinement contribué à l’objectif collectif actuel des 100 Md$ avec un record de 7,6 Md€ de finance climat en 2022, dont 2,6 Md€ consacrés à l’adaptation". En 2023, ces chiffres sont passés à 7,2 Md€ dont 2,8 Md€ dédiés à l’adaptation.
La France est ainsi le troisième plus grand contributeur mondial, derrière le Japon et l’Allemagne. Au sein de l’Union européenne, elle représente 31 % des financements climatiques européens fournis en 2023. Selon Bercy, le montant à retenir tourne même autour de "10 à 11 Md€", soit environ "10 % du total", en incluant les flux passant par les banques multilatérales de développement comme la Banque mondiale (lire sur AEF info).
Reste que son budget est très contraint, et qu’en 2025, l’aide publique au développement pourrait baisser de 35 %. Dans ce contexte, le gouvernement dit vouloir "sécuriser" 6 Md€ de finance climat, dont 2 Md€ dédiés à l’adaptation.
En 2023, l’Union européenne et ses 27 États membres ont versé une contribution de 28,6 milliards d’euros provenant de sources publiques, dont la moitié affectée à l’adaptation. Ils ont mobilisé un montant supplémentaire de 7,2 milliards d’euros en financement privé afin d’aider les pays en développement.
Ce que disent les experts
Le groupe indépendant d’experts de haut niveau sur la finance climat coprésidé par Nicholas Stern, Vera Songwe et Amar Bhattacharya estime que les besoins des pays en développement hors Chine assurés par des financements externes, de toutes sources, atteignent 1 000 Md$ par an d’ici à 2030 et jusqu’à 1 300 Md$ par an d’ici à 2035.
Le rapport du comité permanent des finances de la Ccnucc estime que les flux financiers dédiés au climat (qu’ils soient publics, privés ou émanant des banques multilatérales de développement et de la coopération Sud-Sud) ont augmenté de 63 % entre 2019-2020 et 2021-2022, pour atteindre une moyenne annuelle de 1 300 Md$. Ce même rapport établit également que les investissements dans les énergies fossiles ont atteint en moyenne 958 Md$ par an sur la période 2021-2022 et que les subventions aux énergies fossiles ont atteint 1 100 Md$ par ansur cette même période (marquée en partie par la crise énergétique résultant de la guerre en Ukraine).
Recensés par le Pnue, ces besoins d’adaptation sont estimés entre 187 et 359 Md$ par an. L’instance rappelle que l’objectif de doubler le financement de l’adaptation entre 2019 et 2025, datant de la COP 26 de Glasgow, pour le porter à près 40 Md$ ne permettra de combler qu’"environ 5 %" de ces besoins.
En 2023, le PIB mondial a atteint à prix courants 105 540 milliards de dollars.Les
Pour rappel, les financements fournis sont les financements intégralement publics et décaissés.
Tandis que les financements mobilisés, comprennent des financements privés attirés par l’effet de levier joué par les dépenses publiques.
Des sites et sources d’information
Je vous livre cela en masse (pour rappel) :
Deux mots à l'issu de ce rapide voyage au pays du plastique : vigilance et cohérence
à bientôt dans un prochain post : pour en savoir plus, continuer à se former, échanger les bonnes pratiques et changer nos habitudes.
Transition écologique signifie avant tout Transformation des modes de vie.
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