La News Letter du Samedi 14 Mai 2022

La Glossaire de la RSE – encore 10 mots (Autour des lois - 1ère Partie)

La RSE, on l'a déjà dit, c'est tout un monde avec ces propres mots et ses propres références. Voici 10 nouveaux points axès sur les textes de loi (vous verrez, vu en synthèse c'est assez intéressant, sur ce que cela dit de notre société, de ses évolutions et du gap (énorme ?) qu'il y a de l'intention à l'action.

Voyons donc ces 10 nouveaux points (un deuxième post sur les textes de loi sera nécessaire tant la littérature abonde et s'accélère).

1. 1995 Loi relative au renforcement de la protection de l’environnement

2. 2000 Code de l'environnement

3. 2004 La Charte de l’environnement

4. 2009 Loi Grenelle 1

5. 2010 Loi Grenelle 2

6. 2015 Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte

7. 2016 Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages

8. 2016 Accord de Paris sur le climat

9. 2017 Zones prioritaires pour la biodiversité

10. 2019 Loi d’orientation des mobilités


1 - Loi relative au renforcement de la protection de l’environnement


La loi n° 95-101 est promulguée au Journal Officiel du 3 février 1995.

L’article premier fixe quatre grands principes pour prévenir les atteintes à l’environnement

  • le principe de précaution : « l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à un coût économique acceptable»
  • le principe d’action préventive et de correction : il faut agir « par priorité à la source des atteintes à l’environnement, en utilisant les meilleures techniques disponibles à un coût économiquement acceptable»
  • le principe «pollueur-payeur, selon lequel les frais résultant des mesures de prévention, de réduction de la pollution et de lutte contre celle-ci doivent être supportés par le pollueur»
  • le principe de participation « selon lequel chaque citoyen doit avoir accès aux informations relatives à l’environnement, y compris celles relatives aux substances et activités dangereuses. »

La loi crée en outre une Commission nationale du débat public dont la saisine est obligatoire en ce qui concerne tout projet d’infrastructures d’intérêt national.

En vue de la prévention des risques naturels, la loi permet l’expropriation des personnes résidant dans une zone à haut risque.

Les parcs nationaux et les parcs naturels régionaux acquièrent le droit de préemption à l’instar du Conservatoire du littoral et de la commune.

Tout affichage public doit faire l’objet d’une autorisation du maire et du préfet sous peine d’une amende et d’une astreinte pour chaque jour de retard.


2 - Code de l'environnement


L'ordonnance n° 2000-914 du 18 septembre 2000 est à l’origine du code de l’Environnement

La création du code de l'environnement a pour conséquence juridique d'abroger l'ensemble des lois antérieures au 21 septembre 2000 pour les organiser en sept livres dans un seul Code.


  • 1. Dispositions communes
  • 2. Milieux physiques
  • 3. Espaces naturels
  • 4. Faune et flore
  • 5. Prévention des pollutions, des risques, et des nuisances
  • 6. Dispositions applicables en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Wallis et Futuna, dans les terres australes et antarctiques françaises et à Mayotte
  • 7. Protection de l'environnement en Antarctique.

Le code de l'environnement est en relation avec d’autres codes :

Code de l’Urbanisme (utilisation des sols, protection des espaces naturels, Loi Littoral et Loi Montagne)

  • Code de commerce (conséquences environnementales des activités économiques)
  • Code des Douanes (taxe sur les activités polluantes)
  • Code rural et de la pêche maritime
  • Et une dizaine d’autres.

3 - La Charte de l’environnement

La loi constitutionnelle a été adoptée en Conseil des ministres le 25 juin 2003 et a été voté par le Parlement réuni en Congrès le 28 février 2005. La loi a été promulguée le 1er mars 2005.

La Charte de l’environnement est «adossée» à la Constitution, c’est-à-dire placée à sa suite, aux côtés de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et du préambule de la Constitution de 1946.

La Charte de l’environnement doit être respectée par les lois votées par le Parlement.

Elle est donc plus forte que la Loi, elle se situe au dessus des Lois.

Elle est composée de 10 articles :

Article 1 : Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.

Article 2 : Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement.

Article 3 : Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu'elle est susceptible de porter à l'environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.

Article 4 : Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu'elle cause à l'environnement, dans les conditions définies par la loi.

Article 5 : Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.

Article 6 : Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l'environnement, le développement économique et le progrès social.

Article 7 : Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement.

Article 8 : L'éducation et la formation à l'environnement doivent contribuer à l'exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte.

Article 9 : La recherche et l'innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l'environnement.

Article 10 : La présente Charte inspire l'action européenne et internationale de la France.

Ces 10 articles sont précédés de 7 déclarations fortes et claires, elles énoncent :

Le peuple français considère :

  • Que les ressources et les équilibres naturels ont conditionné l'émergence de l'humanité
  • Que l'avenir et l'existence même de l'humanité sont indissociables de son milieu naturel
  • Que l'environnement est le patrimoine commun des êtres humains
  • Que l'homme exerce une influence croissante sur les conditions de la vie et sur sa propre évolution
  • Que la diversité biologique, l'épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation ou de production et par l'exploitation excessive des ressources naturelles
  • Que la préservation de l'environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation
  • Qu'afin d'assurer un développement durable,les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins

Et proclame les 10 articles de la Charte de l’Environnement.


Vous le constaterez : On retrouve, dans ces proclamations, des mots forts mais mal entendus : ressources, équilibres, diversité biologique, l'épanouissement de la personne, exploitation excessive des ressources naturelles, développement durable, et enfin, que la préservation de l'environnement est mis au même niveau d’importance que les autres intérêts fondamentaux de la Nation.

4 - Loi Grenelle 1

La Loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative au Grenelle de l’Environnement, dite "Grenelle 1" fixe comme programme d’action

  • De développer l’information sociale et environnementale communiquée par les entreprises à l’attention de leurs parties prenantes.
  • D’impliquer les institutions représentatives du personnel dans les discussions sur les enjeux.
  • De développer durablement les activités des entreprises.
  • De développer des référentiels de développement durable par secteurs d’activités.
  • De soutenir le développement de labels permettant de donner une reconnaissance aux bonnes pratiques sociales et environnementales des entreprises.
  • D’assurer la promotion de l’investissement socialement responsable.
  • D’intervenir au niveau européen en faveur de l’élaboration d’un référentiel commun relatif aux indicateurs sociaux et environnementaux.

Les articles sont regroupés en 6 modules (6 titres) :

  • Lutte contre le changement climatique (Articles2 à 22)
  • Biodiversité, écosystèmes et milieux naturels (Articles 23 à 35)
  • Prévention des risques pour l’environnement et la santé, préventions des déchets (articles 36 à 47)
  • Etat exemplaire(article48)
  • Gouvernance, Information et formation (articles 49 à 55)
  • Dispositions propres à l’outremer (articles 56 à 57)


La loi en son article 48 indique ce que doit faire l’état pour être exemplaire (lisez, c'est intéressant)

«L'Etat doit, comme toute collectivité publique, tenir compte dans les décisions qu'il envisage, de leurs conséquences sur l'environnement, notamment de leur part dans le réchauffement climatique et de leur contribution à la préservation de la biodiversité, et justifier explicitement les atteintes que ces décisions peuvent le cas échéant causer. Cette prise en compte est favorisée, pour les grands projets publics, par l'association la plus large possible de l'ensemble des acteurs concernés dans un esprit de transparence et de participation. L'Etat prendra les mesures nécessaires pour que les projets de loi soient présentés avec une étude de l'impact des dispositions législatives projetées, tant économique et social qu'environnemental. »

Voici les objectifs que se donne l’état dans ce même article de loi

  • Dès 2009, de n'acquérir, s'agissant de véhicules particuliers neufs à l'usage des administrations civiles de l'Etat, que des véhicules éligibles au « bonus écologique », sauf nécessités de service
  • Dès 2009, de développer l'utilisation des technologies de l'information et de la communication et les installations de vidéoconférence
  • A compter de 2010, de n'acheter que du bois certifié ou issu de forêts gérées de manière durable
  • D'ici à 2012, de réduire de façon significative la consommation de papier de ses administrations, de généraliser le recyclage du papier utilisé par ses administrations et, à cette date, d'utiliser exclusivement du papier recyclé ou issu de forêts gérées de manière durable
  • De recourir, pour l'approvisionnement de ses services de restauration collective, à des produits biologiques pour une part représentant 15 % des commandes en 2010 et 20 % en 2012 ainsi que, pour une part identique, à des produits saisonniers, des produits à faible impact environnemental eu égard à leurs conditions de production et de distribution, des produits sous signe d'identification de la qualité et de l'origine ou des produits issus d'exploitations engagées dans une démarche de certification environnementale
  • De favoriser dans ses administrations et ses services la mise en place du covoiturage.


Je souhaite aussi rappeler ce qui est indiqué dans la loi en terme de formation (article 55)

  • L'éducation au développement durable est portée par toutes les disciplines et intégrée au fonctionnement quotidien des établissements scolaires. Elle contribue, à travers ses dimensions éthiques et sociales, à la formation citoyenne.
  • Dans les lycées agricoles, les enseignements relatifs à l'agronomie, à la diversité génétique, à l'utilisation rationnelle des moyens de production et leur impact environnemental, aux règles de bonnes pratiques d'utilisation des intrants, aux effets environnementaux des intrants, au fonctionnement des sols et aux exploitations à haute valeur environnementale seront renforcés. Les actions de ces lycées viseront particulièrement la généralisation rapide des méthodes d'exploitation respectueuses de l'environnement mises au point de façon expérimentale.
  • Les établissements d'enseignement supérieur élaboreront, pour la rentrée 2009, un « Plan vert » pour les campus. Les universités et grandes écoles pourront solliciter une labellisation sur le fondement de critères de développement durable.
  • Les formations initiales et continues des membres des professions de santé et des professionnels de l'aménagement de l'espace comprendront des enseignements, adaptés aux métiers qu'ils concernent, relatifs aux enjeux de santé liés à l'environnement, à compter de la rentrée 2009.
  • Un institut dispensant des formations continues de très haut niveau en matière de développement durable aux décideurs publics et privés sera créé, qui pourra avoir des antennes régionales.
  • Les outils de la formation tout au long de la vie seront mis en œuvre pour accompagner, à tout niveau de qualification, les transitions professionnelles liées à l'évolution vers un modèle de développement qui soit durable, en vue de développer les métiers et filières de l'environnement, du recyclage, de l'écoconception et des analyses du cycle de vie des produits et la connaissance des écosystèmes.


Le texte de loi : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000020949548/

tous les textes en italique sont la recopie intégrale du texte de loi. IL me parait utile de les présenter ici, on ne les lit jamais. pourtant, il sont riches d'enseignement comme vous pouvez le constater.

5 - Loi Grenelle 2

La Loi n° 2010-788 dite Grenelle 2 a été promulguée le 12 juillet 2010.

Cette loi met en œuvre l’objectif fixé par la loi Grenelle I selon trois axes :

1 - réduction de la consommation d’énergie ;

2 - prévention des émissions de gaz à effet de serre ;

3 - promotion des énergies renouvelables.

Et en six grands chantiers

  • Bâtiments et urbanisme
  • Transports
  • Energie et climat
  • Agriculture et préservation de la biodiversité
  • Santé : protection sanitaire et gestion des déchets
  • Définition d’une "nouvelle gouvernance écologique"

Ce dernier point introduit l’obligation de présenter un bilan social et environnemental pour les entreprises de plus de 500 salariés.

Il est fait obligation faite aux maisons mères de réparer des dommages environnementaux provoqués par des filiales défaillantes.


Texte de loi : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000022470434/

Sources : https://www.vie-publique.fr/eclairage/268502-environnement-lessentiel-de-la-loi-grenelle-2

6 - Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte


La loi n° 2015-992 a été promulguée le 18 Août 2015 au Journal Officiel.

La loi fixe des objectifs à moyen et long terme :

  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 (facteur 4). La trajectoire est précisée dans les budgets carbone
  • Réduire la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 en visant un objectif intermédiaire de 20 % en 2030
  • Réduire la consommation énergétique primaire d’énergies fossiles de 30 % en 2030 par rapport à la référence 2012
  • Porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030
  • Porter la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025
  • Atteindre un niveau de performance énergétique conforme aux normes « bâtiment basse consommation » pour l’ensemble du parc de logements à 2050
  • Lutter contre la précarité énergétique
  • Affirmer un droit à l’accès de tous à l’énergie sans coût excessif au regard des ressources des ménages
  • Réduire de 50 % la quantité de déchets mis en décharge à l’horizon 2025 et découpler progressivement la croissance économique et la consommation matières premières.

Des créations d’emplois sont attendues de ces actions.


Je vous propose de voir ce que peut représenter une réduction des GES de 40 % ou de baisse de la consommation énergétique finale dans un prochain article.


Le texte de loi : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000031044385/

Sources : https://www.ecologie.gouv.fr/loi-transition-energetique-croissance-verte

Sources : https://www.gouvernement.fr/action/la-transition-energetique-pour-la-croissance-verte


7 - Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages

La Loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages a été promulguée le 9 Août 2016 au journal officiel.

L’ambition de la loi est de protéger et de valoriser le patrimoine naturel, pour faire de la France le pays de l’excellence environnementale et des croissances verte et bleue par diverses actions :

  • Consolider des principes juridiques (réparation du préjudice écologique, principe du pollueur payeur, principe de non régression selon lequel la protection de l’environnement ne peut faire l’objet que d’une amélioration constante, principe de solidarité écologique)
  • Répondre concrètement aux enjeux de la biodiversité (Valorisation la connaissance, Protection de la biodiversité dans les choix publics et privés, Intégration de la dimension environnementale dans l’urbanisation commerciale)
  • Réaffirmer que la biodiversité est l’affaire de tous (Mise en place des instances sociétales et d’expertise pour associer les acteurs aux débats sur la biodiversité, au niveau national et régional Interdiction du brevetage des produits issus des procédés essentiellement biologiques, autorisation des échanges et des cessions gratuites aux jardiniers amateurs, et entre agriculteurs, de semences végétales appartenant au domaine public
  • Protéger les espèces en danger, les espaces sensibles et la qualité de notre environnement (Renforcement des outils de protection des espèces en danger, Renforcement de la protection de la biodiversité marine : Nouveaux dispositifs en faveur des paysages, Interdiction de l’utilisation des pesticides contenant des néonicotinoïdes, à partir du 1er septembre 2018, pour lutter contre les pesticides nocifs pour les insectes pollinisateurs et la santé humaine (mais il a été fait marche arrière depuis), Limitation du plastique pour réduire les pollutions en mer (microbilles interdites dans les cosmétiques, coton tiges avec tiges en plastique interdit)
  • Faire de la biodiversité un levier de développement économique (Autorisation de ratification du protocole de Nagoya qui règlemente l’accès aux ressources génétiques naturelles et le partage de leur utilisation (APA). Soutien au développement des métiers de l’économie verte et bleue et les filières d’avenir, via la création de l’Agence française pour la biodiversité, les outils de compensation, la réaffirmation de la stratégie nationale pour la biodiversité, la contribution à l’open data pour les données des études d’impact…)
  • Créer l’Agence française pour la biodiversité (Ce point sera détaillée dans un paragraphe spécifique du glossaire consacré aux "institutions et associations")


Texte de Loi : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000033016237

Sources : https://www.ecologie.gouv.fr/loi-reconquete-biodiversite-nature-et-des-paysages

8 - Accord de Paris sur le climat

Le décret n° 2016-1504 du 8 novembre 2016 portant publication de l'accord de Paris adopté le 12 décembre 2015, signé par la France à New York le 22 avril 2016, a été publié au Journal Officiel le10 novembre 2016.

L’accord de Paris porte sur :

  • Objectif à long terme en matière de température (art. 2)
  • Plafonnement mondial des émissions et "neutralité climatique" (art. 4)
  • Atténuation (art. 4)
  • Puits et réservoirs (art.5)
  • Coopération volontaire/Démarches fondées et non fondées sur le marché (art. 6)
  • Adaptation (art. 7)
  • Pertes et préjudices (art. 8)
  • Appui au financement, à la technologie et au renforcement des capacités (art. 9, 10 et 11)
  • L'éducation changement climatique, la formation, la sensibilisation du public, sa participation et l'accès à l'information(art. 12)
  • Transparence (art. 13), mise en œuvre et respect des dispositions(art. 15)
  • Bilan mondial (art. 14)


Il est intéressant de rappeler ce que reconnaisse les parties signataires de ce décret, liste que vous trouverez en préambule de celui-ci et que je reproduis là-dessous pour le rendre encore plus accessible :

  • Reconnaissant la nécessité d'une riposte efficace et progressive à la menace pressante des changements climatiques en se fondant sur les meilleures connaissances scientifiques disponibles
  • Reconnaissant aussi les besoins spécifiques et la situation particulière des pays en développement Parties, surtout de ceux qui sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques, comme le prévoit la Convention
  • Tenant pleinement compte des besoins spécifiques et de la situation particulière des pays les moins avancés en ce qui concerne le financement et le transfert de technologies
  • Reconnaissant que les Parties peuvent être touchées non seulement par les changements climatiques, mais aussi par les effets des mesures de riposte à ces changements
  • Soulignant que l'action et la riposte face aux changements climatiques et les effets des changements climatiques sont intrinsèquement liés à un accès équitable au développement durable et à l'élimination de la pauvreté
  • Reconnaissant la priorité fondamentale consistant à protéger la sécurité alimentaire et à venir à bout de la faim, et la vulnérabilité particulière des systèmes de production alimentaire aux effets néfastes des changements climatiques
  • Tenant compte des impératifs d'une transition juste pour la population active et de la création d'emplois décents et de qualité conformément aux priorités de développement définies au niveau national
  • Conscientes que les changements climatiques sont un sujet de préoccupation pour l'humanité tout entière et que, lorsqu'elles prennent des mesures face à ces changements, les Parties devraient respecter, promouvoir et prendre en considération leurs obligations respectives concernant les droits de l'Homme, le droit à la santé, les droits des peuples autochtones, des communautés locales, des migrants, des enfants, des personnes handicapées et des personnes en situation vulnérable et le droit au développement, ainsi que l'égalité des sexes, l'autonomisation des femmes et l'équité entre les générations
  • Reconnaissant l'importance de la conservation et, le cas échéant, du renforcement des puits et réservoirs des gaz à effet de serre visés dans la Convention
  • Notant qu'il importe de veiller à l'intégrité de tous les écosystèmes, y compris les océans, et à la protection de la biodiversité, reconnue par certaines cultures comme la Terre nourricière, et notant l'importance pour certains de la notion de « justice climatique », dans l'action menée face aux changements climatiques
  • Affirmant l'importance de l'éducation, de la formation, de la sensibilisation, de la participation du public, de l'accès de la population à l'information et de la coopération à tous les niveaux sur les questions traitées dans le présent Accord
  • Reconnaissant l'importance de la participation des pouvoirs publics à tous les niveaux et des divers acteurs, conformément aux législations nationales respectives des Parties, dans la lutte contre les changements climatiques
  • Reconnaissant également que des modes de vie durables et des modes durables de consommation et de production, les pays développés Parties montrant la voie, jouent un rôle important pour faire face aux changements climatiques


Texte de loi : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000033361376

Source : United Nations/Nations Unies

Tous les textes en italique sont la recopie intégrale du texte de loi. IL me parait utile de les présenter ici, on ne les lit jamais. pourtant, il sont riches d'enseignement comme vous pouvez le constater.

9 - Zones prioritaires pour la biodiversité

Le décret n° 2017-176 du 13 février 2017 relatif aux zones prioritaires pour la biodiversité a été publié au Journal officiel le 15 Février 2017

Il est dit en préambule que le décret détermine les conditions dans lesquelles, lorsque l'évolution des habitats d'une espèce protégée au titre de l'article L. 411-1 du code de l'environnement, est de nature à compromettre le maintien dans un état de conservation favorable d'une population de cette espèce, l'autorité administrative peut mettre en place des zones prioritaires pour la biodiversité.

Dans ces zones, les préfets pourront établir des programmes d'actions favorables à ces espèces et s'il en est besoin, rendre obligatoires certaines pratiques agricoles.

Ce dispositif vient compléter les mesures dont bénéficient d'ores et déjà les espèces protégées en permettant d'agir en faveur de la restauration de leurs habitats.

Ainsi le décret modifie l’article R 411-17-5 du code de l’environnement qui précise :

Le programme arrêté pour chaque zone prioritaire pour la biodiversité fixe, au titre des pratiques agricoles, les actions que les propriétaires et exploitants sont incités à mettre en œuvre, en rapport avec l'espèce pour laquelle la zone est délimitée, parmi les actions suivantes :

  • 1° Maintien d'une couverture végétale du sol, permanente ou temporaire
  • 2° Travail du sol, gestion des résidus de culture, apports de matière organique
  • 3° Gestion des intrants, notamment des fertilisants, des produits phytosanitaires et de l'eau d'irrigation
  • 4° Diversification des cultures par assolement et rotations culturales
  • 5° Maintien ou création de haies ou d'autres éléments du paysage, de fossés d'infiltration et aménagements ralentissant ou déviant l'écoulement des eaux
  • 6° Restauration ou entretien d'un couvert végétal spécifique
  • 7° Restauration ou entretien de mares, plans d'eau ou zones humides.

Le programme détermine, pour chaque action, en fonction de la partie de la zone concernée, les objectifs à atteindre, en les quantifiant dans toute la mesure du possible, assortis des délais correspondants.

Il présente les moyens prévus pour atteindre ces objectifs et indique notamment les aides publiques dont certaines mesures peuvent bénéficier, ainsi que leurs conditions et modalités d'attribution.

Il expose les effets escomptés sur le milieu et précise les indicateurs quantitatifs qui permettront de les évaluer.

Le programme rappelle en outre les autres mesures prises, au titre du code de l'environnement, en vue de la protection de l'espèce pour laquelle la zone est délimitée.

Le contenu du programme peut être précisé par arrêté conjoint des ministres chargés de l'agriculture et de l'environnement.

La ZPB (Zone Prioritaire pour la Biodiversité) doit faciliter le rétablissement d’habitats vitaux pour des espèces menacées ou protégées.

Texte de loi : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000034035272

10 - Loi d’orientation des mobilités

La loi n°2019-1428 d’orientation des mobilités a publiée au Journal Officiel le 24 décembre 2019.

Elle a pour objectif de rendre les transports du quotidien plus faciles, moins coûteux et plus propres.

Elle repose sur 3 piliers :

  • Investir plus et mieux dans les transports du quotidien (plan rer, territoires ruraux), ¾ des investissements consacrés aux trains
  • Faciliter et encourager le déploiement de nouvelles solutions pour permettre à tout le monde de se déplacer (covoiturage , navettes, etc …)
  • Engager la transition vers une mobilité plus propre : inscription dans la loi de la fin des ventes de voitures à énergies fossiles carbonées d’ici 2040, déploiement de la recharge électrique entre autres, plan vélo

Repères intéressants à avoir en tête :

  • Le Transport est le 1er secteur émetteur de gaz à effet de serre : 30 % des émissions
  • 1 Français sur 4 a déjà refusé un emploi faute de solution pour s’y rendre
  • Sur 80 % du territoire, aucune collectivité ne propose de solution pour les transports du quotidien.
  • Le transport est le 1er poste de dépenses pour un ménage (18 % du budget en moyenne), devant l’alimentation et le logement
  • 7 Français sur 10 se rendent au travail en voiture

Texte de loi : https://www.legifrance.gouv.fr/dossierlegislatif/JORFDOLE000037646678/

Sources : https://www.ecologie.gouv.fr/loi-dorientation-des-mobilites

En synthèse

Vous le constatez, les textes sont riches mais il y a un large gap entre ce qui est annoncé, voté, promulgué et la réalité. Prenons l'exemple des questions de santé et des additifs nuisibles (on le sait) utilisés allègrements par l'industrie agro-alimentaire : aveuglement, ignorance ?

L'information et la formation sont des priorités.

On se retrouve très vite pour une suite de ce glossaire axée sur les textes de loi.


à bientôt dans un prochain post pour en savoir plus, continuer à se former, échanger les bonnes pratiques et les changements d'habitude.

Bonne semaine !

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