La News Letter du Samedi 09 Avril 2022

Le 6ème Rapport du GIEC

Le GIEC est un Groupement Intergouvernemental d'expert sur l'évolution du climat, c'est une émanation de l'ONU (l'organisation des nations unies), il a été créé en 1988 et regroupe 195 états.

La mission du GIEC est d’évaluer les informations scientifiques, techniques et socio-économiques nécessaires pour comprendre les risques liés au réchauffement climatique. Il ne mène pas de travaux de recherche ni ne suit les variables concernant le climat. Les évaluations présentées sont fondées sur des publications scientifiques et techniques reconnues. Le GIEC Réalise avant tout un travail de synthèse, de la façon la plus objective possible.

Le GIEC a émis plusieurs rapports d'évaluation, en 1990, 1995, 2001, 2007, 2013/2014 et enfin un 6ème rapport en 2021/2022.

En 2007, le GIEC a été honoré du prix Nobel de la paix, conjointement avec l'ancien vice-président des États-Unis Al Gore.

3 groupes de travail interviennent :

Le groupe numéro 1 étudie les aspects scientifiques du changement climatique

Le groupe numéro 2 étudie les conséquences du changement climatique sur les systèmes sociaux économiques et sur les systèmes naturels, en termes de vulnérabilité et d'adaptation

Le groupe numéro 3 étudie l'atténuation du changement climatique, autrement dit les solutions possibles

Le rapport d'évaluation 2021/2022 est présenté en 3 volets :

Le premier volet a été diffusé le 9 août 2021. Il est consacré à la compréhension physique du système climatique et à la compréhensiondu changement climatique.

Le 2e volet a été diffusé le 28 février 2022. Il porte sur les impacts du changement climatique sur les sociétés et sur la biodiversité

Le 3e volet a été diffusé le 4 avril 2022. Il présente les solutions envisageables pour diminuer l'impact sur le climat.

Ce 6e rapport d'évaluation sera pris en compte lors du premier bilan mondial sur l'accord de Paris sur le climat de décembre 2015, qui aura lieu en 2023. Il en sera tenu compte aussi lors de l'évaluation des 17 objectifs de développement durable de l'ONU. Il s'agit d’évaluer les progrès accomplis sur l'objectif de contenir le réchauffement climatique mondial en deçà de 2°.


Il me semble utile d'avoir une bonne vision de synthèse de ces rapports et c'est ce que je vais m'efforcer de vous présenter ici. Examinons ces 3 volets.


PREMIER VOLET

Le premier volet de ce 6e rapport d'évaluation du GIEC porte donc sur le climat.

le titre du communiqué de presse diffusé le 9 août 2021résument tout : « changement climatique généralisé et rapide d'intensité croissante ».

La Température

Le rapport énonce que nombre des changements relevés son sans précédent depuis des milliers,voir des centaines de milliers d'années et que certains phénomènes déjà en cours sont irréversibles : élévation continue du niveau de la mer, présence de gaz à effet de serre au-delà du supportable dans l’atmosphère.

Toutefois le rapport se veut rassurant en indiquant que des réductions fortes et soutenues des émissions de CO 2 et des autres gaz à effet de serre limiterait le changement climatique : avec pour conséquence :

une qualité de l'air rapidement améliorée

une stabilisation des températures mondiales qui prendraient 20 à 30 ans, il faut savoir par exemple que la quantité de CO 2 plus généralement de gaz à effet de serre déjà présent dans l’atmosphère aujourd'hui nous donne une idée du climat de 2030 le temps de latence est énorme.

Le rapport insiste sur le fait k moins de réduction immédiate et massives des émissions de gaz à effet de serre la limitation du réchauffement global autour de un degré 5, ou même 2° sera hors de portée.

Les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines ont élevé les températures d'environ 1,1 degré depuis la fin du 19e siècle. La température mondiale moyenne sur les 20 prochaines années devrait atteindre,voirdépasser, le seuil de 1,5°C.

Les régions impactées

Les données présentées sont des données moyennes mais ce qui est vécu par chacun et souvent très éloigné de cette moyenne.

Le rapport énonce que « le réchauffement est plus prononcé sur les terres émergéesque sur l'ensemble du globe et il excède le double de la moyenne mondiale dans l’Arctique ».

Vous n'avez pas été sans remarquer, il y a quelques semaines, les publications concernant une température à 0 degré en Arctique en plein hiver, au lieu des moins 40°C habituels.

Les rédacteurs du rapport ajoutent que « le changement climatique touche déjà toutes les régions de la terre de multiples façons. Les changements observés augmenteront avec tout réchauffement supplémentaire ».

Un réchauffement planétaire de 1,5 degré implique vagues de chaleur plus nombreuses, saisons chaudes plus longues, saison froide plus courtes, et à 2° seuil de tolérance atteint pour l'agriculture ou la santé publique.

Les autres conséquences

Il n'y a pas que la température. L'évolution du climat entraîne de nombreux changements différents selon les régions :

  • intensification du cycle de l'eau : pluies plus intenses et inondations , ou inversement sécheresse plus intenses.
  • modification de la répartition des pluies
  • zones côtières confrontées à l'élévation du niveau de la mer avec en corollaire inondations et érosion du littoral
  • dégel du pergélisol et perte du manteau neigeux saisonnier, fond des glaciers et des calottes glaciaires les diminutions des glaces de mer Arctique en été
  • acidification des océans qui affectent les écosystèmes marins et les populations qui dépendent de ceux-ci
  • accentuation de certains aspects du changement climatique dans les villes : chaleur, inondations dans les villes côtières

L'influence humaine

Madame Valérie Masson Delmotte, coprésidente de ce premier volet du rapport d'évaluation, a déclaré : "il est clair depuis des décennies que le climat de la terre changer et l'incidence des activités humaines sur le système climatique est incontestable".

Le dioxide de carbone (CO 2) est le principal moteur du changement climatique.

Monsieur Panmao Zhai , coprésident de ce premier volet du rapport d'évaluation a déclaré "il faudra, pour stabiliser le climat, procéder à des réductions fortes rapides et soutenues des émissions de gaz à effet de serre et ramener à 0 les émissions nettes de CO 2. La limitation des autres gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques, en particulier le méthane, pourrait être bénéfique pour la santé publique comme pour le climat".

Par quoi sont produits les gaz à effet de serre ?

A l’échelle planétaire, le CO2 est dégagé à 85,5% par les hydrocarbures (charbon pétrole et gaz) et à 14,5% par la destruction des forêts brûlées dans le but de cultiver les terres.

Les hydrocarbures sont la source d'énergie ou la matière première pour.

  • la production d'électricité dans les centrales thermique
  • le transport routier et aérien
  • la fabrication du ciment et de l'aluminium
  • le chauffage des bâtiments
  • la production d'eau chaude
  • l'utilisation d'engins agricoles
  • la fabrication d'engrais dans les cultures
  • la fabrication de pesticides pour les cultures
  • la production de tous les plastiques et certains textiles

Il vient donc logiquement que pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il est vital de modifier chacun des points énoncés et leurs conséquences, c'est à dire en gros nos modes de vie.


DEUXIEME VOLET

Le 2e volet du rapport d'évaluation du GIEC 2021/2022 a été publié le 28 février 2022. Il s'intéresse aux impacts, à la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes au changement climatique et à leur adaptation.

Il intègre l'économie et les sciences sociales et souligne le rôle important de la justice sociale dans l'adaptation au changement climatique.Rappelons que tous les rapports sont validés par les gouvernements.


Impacts, risques observés et projetés du changement climatique

Le rapport constate que le changement climatique induit par l'homme a eu des effets néfastes généralisés au-delà de la variabilité naturelle du climat. Les personnes et les systèmes les plus vulnérables, dans toutes les régions du monde, sont affectés de manière disproportionnée. L'augmentation des extrêmes météorologiques et climatiques a entraîné des effets irréversibles, les systèmes naturels et humains étant poussés au-delà de leur capacité d'adaptation.

Vulnérabilité et exposition des écosystèmes et des personnes

L'effet de schémas de développement socio-économique croisés

  • l'utilisation non durable des océans et des terres l'inégalité
  • la marginalisation
  • les schémas historiques et permanents d'inégalités comme le colonialisme
  • la gouvernance (comme les dictatures par exemple)

induit une vulnérabilité des écosystèmes et des populations au changement climatique. Cette vulnérabilité varieconsidérablement d'une région à l'autre et au sein d'une même régionEt augmente dans le cadre des modèles actuels de développement non durable.

Aujourd'hui 3,3 à 3,6milliards de personnes soit 45% des habitants de la planète vivre dans des contextes très vulnérables au changement climatique

Risques à court terme (avant 2040)

Le risque à court terme se mesure à l’aune d'un réchauffement mondial qui atteindrait +1,5°C.

Le rapport précise que des actions prises sur le court terme c'est à dire dans les 10 prochaines années permettront de limiter les pertes et dommages, mais seulement de les limiter, toutes ne pourront pas être évitées.

Davantage d'espèces sont exposés à des conditions climatiques potentiellement dangereuse et davantage de biodiversité et perdu à chaque 10e de degré supplémentaire de réchauffement planétaire.


Risque à moyen et long terme (après 2040)

À moyen et long terme, c'est à dire dans 20 ans, et en fonction du niveau de réchauffement atteint à ce moment-là, puisque de nombreuses incertitudes subsistent le rapport confirme que les risques sont nombreuxPour 127 risques clés identifiés par le GIEC, les impacts évalués à moyen et long terme sont jusqu'à plusieurs fois plus élevés que ceux observés actuellement.

Ces impacts et ces risques dépendent fortement des mesures d’atténuation et d'adaptation à court terme : c'est à dire sur les 10 années 2020 que nous sommes en train de vivre avec l'échéance 2030 des 17 ODD de l'ONU.


Risques complexes, composés et en cascade

Le rapport note que les risques sont de plus en plus complexes, chaqueconséquenced'un événement amplifie les impacts du suivant (d'où cette notion de composé) et les impacts se pose en cascade, c'est à dire sont induits les uns des autres : on l'a bien vu en 2021 avec l'extrême canicule au Canada, suivie de megafeux, et suivis 3 ou 4 mois plus tard par des inondations colossales.

La limite de un degré 1,5° et une limite à ne pas franchir car même si le réchauffement climatique dépasse c'est 1,5°C de façon transitoire, de nombreux systèmes humains et naturels seront confrontés à des risques supplémentaires graves. Certains impacts seront irréversibles.


Mesures d'adaptation et conditions favorables

L'adaptation actuelle et ses avantages

Le rapport se veut un peu rassurant et observe des progrès dans la planification et la mise en œuvre de l'adaptation dans tous les secteurs et dans toutes les régions. mais il reste réparti de manière inégale.

De nombreuses initiatives privilégié le court terme, ce qui réduit les possibilités d'adaptation transformationnelle :

et c'est bien cette notion qui est vital : transformer nos modes de vie.


Option d'adaptation future et leur faisabilité

Le rapport observe que des solutions intégrées, multisectorielles, qui s'attaquent aux inégalités sociales, qui différencient les réponses en fonction du risque climatique et qui traversent les systèmes, augmente la faisabilité et l'efficacité de l'adaptation dans de multiples secteurs : Nous sommes donc invités à aller au-delà des clivages, à favoriser l'insertion, à embarquer laissés-pour-compte et avoir loin au-delà de nos systèmes actuels.

Les limites de l'adaptation

Le rapport remarque que les limites ils qualifient de souple de certaines adaptations humaines ont été atteintes mais elles peuvent être surmontées en s'attaquant à une série de contraintes notamment :

  • financière
  • de gouvernance
  • institutionnelles
  • et politiques

Dans le cadre de limites qualifié de stricte, les limites de l'adaptation sont atteintes.

Eviter la mal-adaptation

L'adaptation au changement climatiquedoit être une action réfléchie car des réponses inadaptées peuvent créer des verrouillages difficile et coûteux à changer et qui exacerbe les inégalités existantes.

C'esterreurs peuvent être évitéespar une planification et une mise en œuvre flexibles, multisectorielles, inclusives et à long terme.


Développements résilients au changement climatique

La résilience, en physique, désigne la valeur qui caractérise la résistance aux chocs d'un métal.

En psychologie, la résilience désigne la capacité à surmonter les chocs traumatiques.

Il vient donc qu'un développement résiliant désigne un développement capable d'offrir une résistance aux chocs et à les surmonter.

Conditions pour un développement résilients au changement climatique

Le rapport observe l'urgence d'agir en faveur d'un développement résiliant face au changement climatique à l'échelle mondiale et que cette urgence s'est accentuée.

Des réponses existent déjà pour réduire les compromis entre adaptation et atténuation. Ces réponses doivent être :

- globales

- efficaces

- innovantes

- et exploitent les synergies.

Ce développement résiliant est possible lorsque gouvernement, société civile et secteur privé font des choix de développement inclusif

Le développement résiliant est facilité par la coopération internationale.

Développement résiliant au climat pour les systèmes naturels et humains

Le développement des villes qui continue, peut créer des risques et des pertes induits par le changement climatique mais c'est en même temps une opportunité pour faire progresser le développement résiliant c'est à dire concevoir les infrastructures social écologique physique dans cette nouvelle manière ce qui augmentera la capacité d'adaptationet les intégrations.

un développement résiliant au climat inclus santé humaine bien être équité justice, santé des écosystèmes, santé de la planète.

Réaliser un développement résiliant au changement climatique

Les choix de la décennie 2020 et les actions de la société vont déterminer la mesure dans laquelle les trajectoires à moyen et long terme permettront ce développement résiliant au changement climatique. Les perspectives de développement seront de plus en plus limitées si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas rapidement et si le réchauffement climatique dépasse de 1,5°C à court terme.

Pertes et dommages

Les références aux pertes et dommages sont nombreuses dans le rapport : ces pertes et dommages sont le 3e volet important du changement climatique après l'atténuation et l'adaptation.

ce point et demandé par de nombreux pays déjà impacté et qui exige des réparations des aléas climatiques pour lesquels il est impossible de s'adapter.

l'équité et la justice climatique suppose de répartir les coûts et les bénéfices et de compenser d'une façon ou d'une autre les inégalités de départ.

Santé mentale et physique

Le changement climatique a déjà porté atteinte à la santé physique et mentale des êtres humains.

Les problèmes de santé mentale augmentent avec le réchauffement des températures, le traumatisme associé aux conditions météorologiques extrêmes, et la perte des moyens de subsistance et de la culture.

Migration et changement climatique

Le rapport souligne qu'il y a de plus en plus de preuves que les risques associés aux aléas climatiques agissent comme des moteurs directs de migration et de déplacement involontaire par la détérioration des moyens de subsistance sensibles au climat.

Le continent africain

Le rapport amis l'accent sur les impacts régionaux du changement climatique. Un réchauffement mondial de 2°C n’a pas les mêmes impacts selon l'endroit où on vit dans le monde.

L'Afrique, qui est le continent qui a le moins contribué aux émissions de gaz à effet de serre, est celui qui est le plus sévèrement exposé et affecté par les changements climatiques. Cette vulnérabilité se combine à la très grande pauvreté et aux multiples inégalités (santé, éducation, sécurité alimentaire, instabilité politique).

Conclusion pour ce second volet du nouveau rapport d'évaluation du GIEC

Limiter le réchauffement à 1,5°C n'est pas une option.

Au-delà de 2°C les coûts de l'adaptation deviendront prohibitifs et inaccessible pour des millions de personnes.

En termes de biodiversité, les risques de disparition, d'extinction et d'effondrement des écosystèmes augmente rapidement.

Chaque tonne de CO 2 émise participe au réchauffement climatique.

L'atténuation et l'adaptation ne sont plus des options : il faut changer nos comportements maintenant.

notre avenir climatique est entre nos mains.


TROISIEME VOLET

Le 3e volet du rapport du GIEC 2021/2022 fournit une évaluation mondiale et actualisée des progrès et des engagements en matière d’atténuation du changement climatique. Il explique l'évolution des efforts de réduction et d’atténuation des émissions en évaluant l'impact des engagements nationaux en matière de climat par rapport aux objectifs d’émissions à long terme.


Développement récent et tendances actuelles

Les émissions de GES pour la période 2010-2019 ontété supérieures à sel de toutes les décennies précédentes.

les réductions des émissions de CO 2 provenant des combustibles fossiles et des processus industriels ont été inférieures aux augmentations des émissions dues à la hausse des niveaux d'activité mondiaux dans les domaines suivants :

  • industrie
  • un provisionnement en énergie
  • transport
  • agriculture
  • bâtiment

autrement dit les réductions d’émission sont réelles mais le développement de l'activité est telle que cela aboutit à une augmentation des émissions.

IL ne faut donc plus produire comme avant.

Les contributions par régionsont très différentes et reflète en partie les différents stades de développement mais elles varient aussi en fonction des revenus : les 10 % de ménages ayant les émissions par habitant les plus élevés contribue de manière disproportionnée aux émissions mondiales de gaz à effet de serre des ménages.

Les transformations systémiques pour limiter le réchauffement climatique

Les prochaines années seront critiques pour améliorer les chances de succès avec un pic dans les émissions de GES entre 2020 et 2025.

Neutralité carbone dans l'industrie et les villes

Toutes les trajectoires modélisées à l'échelle mondiale qui limitent le réchauffement à 1,5° implique des réductions rapides, et dans la plupart des cas immédiates des émissions deGES dans tous les secteurs.

Ce point est important à rappeler quand une organisation se situe dans un horizon à 2050 sans plan d'action à court terme.

La neutralité carbone du secteur industriel et possible mais nécessitent une action coordonnée tout au long des chaînes de valeur toutes les options de atténuation doivent être prises en compte :

  • gestion de la demande
  • efficacité énergétique et matérielle
  • économie circulaire
  • changement structurel dans les processus de production
  • les zones urbaines peuvent aussi réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre grâce à une transition systémique des infrastructures

Réduire la demande : sobriété

Les usagers doivent réduire leur demande :

  • Véhicules électriques alimentés par de l'électricité à faible émission
  • Stratégies d’atténuation dans le secteur des transports (train à la place de l'avion) avec de nombreux avantages collatéraux comme l'amélioration de la qualité de l'air et les avantages pour la santé
  • .

Emission de gaz à effet de serre du secteur de l'agriculture, de la forêt et autres utilisations des terres

Les options d’atténuation du secteur de l'agriculture, de la forêtet les autres utilisations des terres peut permettre des réductions d'émissions de gaz à effet de serre et des absorptions renforcées.

L'atténuation de la demande englobe aussi les changements dans l'utilisation des infrastructures, l'adoption des technologies d'utilisation finaleet les changements sociaux culturels et comportementaux.

les mesures prises ou à venir au niveau de la demande peuvent réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre dans les secteurs d'utilisation finale de 40 à 70% d'ici à 2050

Lien entre atténuation adaptation et développement durable

Des avantages certains à réduire nos émissions

Le rapport rappelle la pertinence des objectifs de développement durable, Agir étant préférable à l'inaction

le rapport insiste sur l'attention portée allez quitter et la participation significative de des acteurs concernés par la prise de décision à tous les niveaux, participationqui peut renforcerla confiance sociale, Élargir le soutien au changement transformateur.

Renforcer la réponse

Les options d’atténuation existent. Les obstacles à la faisabilité doivent être réduits voire supprimés et les conditions favorables renforcées.

Le rapport souligne que la gouvernance climatique est plus efficace lorsqu'elle s'intègre à de multiples domaines d'action, qu'elle permet de réaliser des synergies et de minimiser les compromis

Ils soulignent aussi que les flux financiers recensés sont inférieurs au niveau nécessaire pour atteindre des objectifs de atténuation et ce dans tous les secteurs et toutes les régions

Enfin, le rapportrappelle quela coopération est un outil essentiel pour atteindre les objectifs ambitieux de atténuation du changement climatique tel que prévu dans l'accord de Paris.

Il ne reste pas x années avant le drame

Le GIEC n'a jamais indiqué de date par rapport aux conséquencesdu réchauffement climatique.

Lorsque de telles dates sont annoncées il s'agit d'interprétations de lecteur.

Conclusion pour ce volet 3

Pour le GIEC, la logique et toujours la même : chaque jour compte, chaque jour d'inaction a des conséquences et réduit la marge de manœuvre pour respecter nos engagements climatiques.


En synthèse sur le 6è rapport d'évaluation du GIEC

En synthèse de ces 3 volets qui constituent le 6e rapport d'évaluation du GIEC, je vous propose de retenir 5 aspects essentiels.

  • la responsabilité de l'homme sur le réchauffement climatique est sans équivoque
  • le réchauffement climatique est sur le point d'atteindre 1,5°C : Sauf si nos émissions de gaz à effet de serre chutent de façon drastique grâce à une transformation immédiate de nos habitudes, le seuil de 1.5°C de réchauffement pourrait être atteint dès 2030 soit 10 ans plus tôt que la précédente estimation du GIEC.

Mais le rapport nous laisse un peu d'espoir en nous laissant entendre qu'il est possible (83% de chances) de se maintenir sous le seuil des 1.5°C d'ici 2100 si l'humanité émet au maximum 300 giga tonnes de dioxyde de carbone.

  • La hausse du niveau de la mer, qui, entre invasion d'eau salée qui laisse les territoires totalement inhabitables, inondations et dégâts causés aux infrastructures, est un péril majeur

'inquiétante hausse des émissions de méthane, un autre des gaz à effet de serre. Elles ont augmenté de 6% ces 10 dernières années, et de 156% depuis 1750. le méthane reste beaucoup moins longtemps dans l’atmosphère que le CO 2 mais il a un pouvoir de réchauffement bien supérieur. Les 8 milliards d'êtres humains élèvent un milliard de ruminants

  • La baisse de l'efficacité des puits de carbone (on brûle des forêts, l’excès de CO2 ne peut plus être absorbé par les océans qui s'acidifient et jouent encore moins bien leur rôle)

Alors bien sûr il faut agir et chacun même à son petit niveau, donc en tant qu'individu, simple citoyen et entrepreneur, d'ors et déjà :

  • 1. je me tourne vers un fournisseur d'énergies vertes
  • 2. j'adopte la règle des 3R : Recycler, Réparer, Réutiliser
  • 3. je réduis mon empreinte numérique
  • 4. je privilégie les transports écologiques comme le vélo ou le train, j'évite l'avion
  • 5. je compense mon empreinte carbone

et je forme, j'informe, j'échange autour de moi.

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